Forum Africallia 2010 : Le tour du monde en 48h

« Ce qui pouvait apparaître comme une chimère se réalise aujourd’hui », se réjouit Gaspard Ouédraogo, le président du comité de pilotage d’Africallia. Le forum des hommes d’affaires de l’UEMOA et du reste du monde a ouvert ses portes ce jeudi 20 mai à Ouagadougou. Prévu pour durer 2 jours, les participants trouvent ainsi l’occasion de rencontrer d’autres responsables d’entreprises venant du monde entier. Ainsi en 48h, environ 4000 rendez-vous d’affaires sont programmés.

12 rendez-vous d’affaires « B to B » pour chaque participant en deux jours et en seul lieu. Le pari est lancé. Mieux, le bal est ouvert depuis ce matin dans la capitale burkinabè pour 328 participants. Venus de 20 pays de tous les continents, ces hommes d’affaires entendent saisir cette aubaine pour nouer des partenariats gagnant-gagnant.

L’initiative est de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina appuyée par l’ensemble des chambres de commerces de l’espace UEMOA et d’autres partenaires. L’idée a commencé à germer depuis deux ans. Mais cette idée de réunir autant de responsables d’entreprises de toutes les tailles et de tous les continents avait été trouvée trop ambitieuse par beaucoup à l’époque. Mais elle est aujourd’hui une réalité. D’ailleurs « rien d’excellent ne se réalise sans ambition », souligne le président du comité de pilotage de l’évènement, par ailleurs vice-président de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina. « Avec la mondialisation, on est obligé d’agir de front commun et Africallia est une aubaine, profitons-en », soutient-il. De toute façon Gaspard Ouédraogo est convaincu de la justesse et de l’opportunité d’une telle initiative. « Nos peuples et l’histoire nous reconnaîtront cette initiative », se convainc-t-il.

Garder le marché national ou régional est restreint par rapport à ce que la mondialisation offre comme opportunités. La Chambre de commerce joue donc, à travers Africallia, son rôle pédagogique en apprenant aux hommes d’affaires de la sous-région à s’ouvrir au monde. Et cela ne peut se faire qu’à travers des partenariats techniques et financiers. « Nos entrepreneurs n’ont pas cette culture d’aller à l’extérieur, donc il faut pouvoir les accompagner à l’extérieur mais nous avons estimé qu’il était encore plus utile de créer avec notre union une synergie entre les entreprises ressortissantes des chambres consulaires de nos pays et d’inviter le reste des entreprises venant du monde », précise Gaspard Ouédraogo.

Ce sont des rendez-vous d’affaires de demi-heure en demi-heure programmés par un logiciel qui prend en compte les demandes et les offres de rendez-vous durant ces 48 heures. Ce sont des choix qui ont été faits par des entrepreneurs qui veulent se rencontrer pour discuter. Il en sortira certainement des contrats, des projets et de la création de richesse.

Le gouvernement burkinabè place des espoirs énormes dans les résultats de cette importante manifestation. Selon Léonce Koné, ministre du commerce, de l’entreprise et de l’artisanat, la participation de 151 entreprises de l’UEMOA est un témoignage éloquent de la vitalité et du dynamisme de notre secteur privé. « Le gouvernement du Burkina marque sa disponibilité à apporter son soutien à de telles initiatives », rassure-t-il. D’ailleurs, le gouvernement s’attèle à créer un environnement favorable à la promotion du secteur privé par la prise de mesures législatives et réglementaires incitatives et par l’instauration d’un climat de sécurité et de stabilité politique.

Une participation au-delà des attentes

Sur 300 entreprises attendues, elles sont au-delà. 328 sont effectivement présentes et d’autres s’étaient signalées ce matin encore. Le pari est gagné en termes de mobilisation. Pourvu que le message soit compris des hommes d’affaires afin qu’ils sortent des habitudes d’opérer dans notre proche environnement pour aller vers le reste du monde. Des 328 entreprises présentes, le Burkina aligne le plus gros contingent avec 80 entreprises suivi de la France avec une cinquantaine. Suivent dans l’ordre la Tunisie et la Côte d’Ivoire avec chacune 20 participants ; le Sénégal et l’Espagne avec chacun 18 chefs d’entreprises. L’Afrique avec 10 pays, l’Europe 5, l’Amérique 3, l’Asie 2 ; pratiquement tous les continents sont représentés à ce grand premier grand rendez-vous d’hommes d’affaires de l’Afrique de l’Ouest sauf l’Australie.

Tous sont là avec en tête un seul et même objectif : nouer des relations de partenariat et améliorer les réseaux de contacts mais également consolider des liens d’amitié. Dans un monde hautement concurrentiel, c’est extrêmement important de savoir que votre concurrent peut se trouver n’importe où dans le monde. Pour l’affronter, il faut se donner les opportunités à travers des partenariats concurrentiels. « C’est la raison pour laquelle, nous avons trouvé nécessaire de nous approprier le concept de Futurallia pour en faire Africallia mais pas le faire seul, plutôt avec les autres chambres de commerce de l’Espace UEMOA et que nous puissions attirer le reste du monde ici », précise le président du comité de pilotage.

Premier pays réformateur de l’espace UEMOA et de l’OHADA ; 5e de la CEDEAO selon le classement « Doing Business », il ne pouvait y avoir mieux que le Burkina pour lancer une telle initiative. Le président de la commission ainsi que celui de la Francophonie ont apporté leur caution morale à cette rencontre. Pour Soumaïla Cissé, « les rencontres prévues constituent une véritable bourse d’idées et d’échanges pouvant déboucher sur d’excellents partenariats de types gagnant-gagnant ».

Africallia est une belle occasion de capter l’attention d’un aussi important nombre d’investisseurs. Aux participants d’en profiter. « Que le vent d’Africallia souffle sur tous les continents », conclut Gaspard Ouédraogo.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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13 Juin 2010 : « Manawana Africa ? » – Barcelone (Espagne)

Manawana Africa" est une fête africaine organisée par l’Asociación Sociocultural Burkina Faso També basée a Barcelone nous organisons chaque année .

C’est l’une des grandes fêtes oú se retrouvent beaucoup de burkinabè et d’africains, mais aussi des catalans pour manifester l’intégration de la communauté burkinbè et de l’Afrique en général. Cette fête a le support du gouvernement catalan et de la Mairie de Barcelone.

Au programme de ce grand jour de fête est prévu :
- un atelier de contes pour les enfants
- Un atelier de fabrication de jouets avec du matériel recyclés
- de la gastronomie burkinabè
- une foire d’exposition d’artisanat avec la participation des Ong espagnoles invitées
- Une tournée cycliste de 10 km à Barcelone pour capter des parrains de vélos pour les enfants nécessiteux de plusieurs écoles au Burkina.
- un Concert de musique traditionnelle avec un groupe constitué de burkinabè,de sénégalais ,de Béninois …

Moumouni Manacounou : President

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« Printemps de l’Afrique » en Italie : L’art burkinabè était à l’honneur

Le Président de Sahel Solidarité , Mohamadi Sana entouré du Maire de langhirano(à droite) et de la présidente de la province de Parme (DR)

JPEG - 57.6 koDepuis le 1er mai et ce jusqu’au 9 mai prochain, la ville de Parme en Italie a vécu sous les feux du festival « Printemps de l’Afrique ». Cette première édition est une initiative de l’association « Sahel Solidarité » dirigée par notre compatriote Mohamadi Sana.

Le Musée de la Commune de Langhirano dans la province de Parme a été le théâtre de la cérémonie de lancement du Festival « Printemps de l’Afrique » le 1er mai dernier, dans une salle comble. Cette manifestation culturelle était placée sous le patronage du Maire de la commune de Langhirano et de la Présidente de la Province de Parme .

Au menu, on retiendra l’ exposition photographique sur le thème « L’Afrique, victime du réchauffement climatique », une série de projections cinématographiques. A cet effet, « Cri de cœur » du Burkinabé Idrissa Ouédraogo qui est arrivé à Parme le 5 mai dernier a été proposé aux festivaliers. Le clou, c’était le 8 mai dernier avec un dîner –gala au cours duquel des mets burkinabé ont été dégustés par les nombreux festivaliers qui ont eu la joie de suivre un défilé de mode assuré par des filles et garçons qui ont arboré des tenues traditionnelles burkinabé pour le bonheur des organisateurs.

Déjà à l’ouverture du Festival, le Maire de la Commune de Langhirano, Stefano Bovis, s’est réjouit du choix de sa ville pour abriter ce festival. Il a eu une pensée pour les sinistrés burkinabé du 1er septembre dernier avant de souligner les bonnes relations qui existent entre sa commune et celle de l’arrondissement de Bogodogo au Burkina. Quant à la présidente de la Province de Parme, Marcella Saccani, elle a souhaité le renforcement de cette coopération Nord-sud pour des échanges utiles entre les communautés.

Le plus heureux reste le président de l’association « Sahel Solidarité » , Mohamadi Sana qui a tenu à traduire sa reconnaissance à tout ce monde mobilisé pour faire de ce premier festival une réussite. Toute chose qui le conforte à rebelotter l’année prochaine.

Alexandre Le Grand ROUAMBA

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11e Journée nationale de lutte contre l’excision : Les hommes, désormais à l’avant-garde

La 11e Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision a été célébrée, le 18 mai 2010 à Bobo-Dioulasso, sous la présidence de l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré, présidente d’honneur du Comité national de lutte contre la pratique de l’excision et marraine de ces journées. Mme Chantal Compaoré était représentée à cette occasion par Priscille Zongo, épouse du Premier ministre. Appel à l’éradication de cette pratique et remise d’attestations de reconnaissance ont été les temps forts de cette manifestation placée sous le thème : « Rôle des hommes et des garçons dans l’élimination des mutilations génitales féminines ».

Après Kaya en 2009, c’était au tour de Bobo-Dioulasso d’accueillir la 11e Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision le 18 mai 2010. Un choix visiblement pas fortuit car depuis des années cette ville, à travers plusieurs associations et collectifs, avait déjà en gagé le combat contre ce fléau. En effet, depuis 2006, le collectif Djiguiya, un regroupement de 200 associations féminines, avait donné le ton.

En présence des centaines de témoins, des exciseuses touchées par l’action du collectif « Djiguiya » avaient solennellement remis leurs lames et rallié le groupe. D’où la joie de la présidente, Fatoumata Traoré née Sogoré qui, après avoir esquissé des pas de danse avait, au nom de ses camarades, renouvelé son engagement à lutter sans merci jusqu’à l’éradication totale de cette pratique.

Très sceptiques au début de la lutte, les chefs coutumiers et religieux, par la voix de leur représentant Salia Sanou, n’ont pas manqué de relever les méfaits de la pratique et l’absence de lien avec la religion et la tradition comme certains adeptes tentent de le faire croire. Justifiant le thème de cette 11e journée, Pascaline Tamini, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, dira qu’il s’appuie sur l’environnement sociologique et culturel de la communauté burkinabè.

L’homme, selon elle, est au cœur de la prise de décision dans nos sociétés et pour le cas précis de l’excision, le refus des hommes est essentiel pour « l’atteinte de la tolérance zéro ». Pascaline Tamini a rappelé au passage l’intégration de ce groupe dans les stratégies du cadre global d’action défini en 2009 à Kaya.

Citant les « énormes » acquis engrangés pendant ces années de lutte, la ministre, tout en rendant hommage au président Blaise Compaoré et à son épouse, s’est félicitée de l’accompagnement du gouvernement à l’adoption de textes de loi en faveur de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant ainsi que l’allocation de 50 millions de F CFA du budget de l’Etat au profit de la lutte contre la pratique de l’excision.

« Ces acquis marquent un nouvel élan pour le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision qui a vu ses capacités institutionnelles et organisationnelles améliorées, ainsi que le renforcement des compétences techniques des acteurs de terrain », a-t-elle soutenu, tout en faisant un clin d’œil à la grande mobilisation des femmes pour cette cause.

Mme Priscille Zongo, représentant la marraine Chantal Compaoré, a fait une mention spéciale sur cette commémoration qui, à ses yeux, doit symboliser un moment d’introspection, de plaidoyer et d’actions en faveur de la promotion et de la protection des droits fondamentaux de la femme et de la petite fille. Revenant sur le thème de la célébration et le pouvoir de décision de l’homme dans la société, elle dira « qu’il traduit la détermination des autorités d’engager les acteurs de premier plan que sont les hommes à la lutte synergique pour venir à bout du phénomène et sauver la vie de millions de fillettes exposées à cette pratique ignoble ».

Selon Priscille Zongo, une implication active de l’homme est indispensable dans l’éradication des mutilations génitales féminines, aussi vrai que « même si l’homme n’est pas auteur de cas d’excision, il se retrouve complice car la pratique se fait sous sa bénédiction ». Il y a aussi le fait que dans certaines localités, les garçons refusent d’épouser les filles non excisées, preuve que les préjugés restent ancrés dans les esprits. Une attitude qui, à en croire la représentante de Chantal Compaoré, est stigmatisante et constitue de ce fait une entrave à l’éradication de l’excision.

C’est pourquoi, a-t-elle insisté, « les hommes et les garçons qui jouent un rôle capital dans la pratique de l’excision, doivent aussi désormais jouer un rôle déterminant dans son élimination ». Ce d’autant plus que malgré les efforts de sensibilisation, la situation de l’excision au Burkina reste préoccupante.

Une femme sur deux est excisée et le taux de prévalence actuelle estimé à 49%, touches toutes les ethnies. D’où l’appel pressant de l’épouse du Premier ministre, à développer plus de synergie, en conformité avec le Plan d’action national 2009-2013 de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines dans la perspective de la tolérance zéro.

En marge de la cérémonie, Mme Zongo a procédé à une remise d’attestations à une quinzaine de personnes. Ces documents sont une marque de reconnaissance du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale aux associations et collectifs pour leurs efforts soutenus et les multiples initiatives pour l’éveil des consciences quant aux risques que comporte l’excision.

Parmi les bénéficiaires, on peut citer le chef suprême des Bobo mandarè, le président de la communauté musulmane, le collectif Djiguiya et le Cercle d’études, de recherches et de formation islamique (CERFI).

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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FLINTLOCK 2010 : Tous les chemins mènent à Kamboinsé

Il est presque 14h ce 18 mai, lorsque l’escouade de journalistes fait son entrée dans le camp Bangré de Kamboinsé, Etat-major de l’exercice militaire conjoint Flintlock débuté le 4 mai dernier. Pour atteindre cet objectif, les organisateurs ont fait faire un chemin détourné à leur grande surprise. Un passage obligé au camp militaire Sangoulé Lamizana et une escapade à Loumbila pour suivre les activités civilo-militaires qui montrent que l’armée n’est pas en dehors de la communauté.

Il est 8h30 lorsqu’un car emportant une trentaine de journalistes quitte le ministère de la Défense. Le 18 mai a été arrêté par les organisateurs de la manoeuvre militaire Flinctlock, journée de la presse. L’objectif était de permettre aux hommes de médias de visiter le MCC, le Centre de commandement multinational. Mais au démarrage, le véhicule prend la direction Ouest de la capitale, destination pour le camp militaire Sangoulé Lamizana. Là-bas, médecins militaires burkinabè et américains y délivrent depuis quelques jours des consultations gratuites.

Une centaine de visites gratuites par jour dans les domaines de la medécine préventive, en stomatologie, ORL cardiologie et gynécologie. L’affluence est relativement importante. En gynécologie et au niveau de la chirurgie dentaire où les médias sont tombés sur une file de dames. Sur la table du dentiste, était assis un jeune garçon , Ulrich. Il se fait arracher une dent. On entend un cri de douleur. Sa dent cariée n’est plus qu’un mauvais souvenir. On l’installe sur une chaise afin qu’il récupère de ses émotions. Très maternelle, une soldate américaine lui offre une brosse à dent. Le petit garçon a compris la leçon, seule un brossage régulier pourra lui éviter des caries dentaires donc l’arrachage de dents.

A la clinique du Camp Sangoulé Lamizana, les dentistes et les gynécologues sont dans le même bâtiment. Les journalistes ne sont pas les bienvenus dans les salles de consultation. Secret de femmes oblige. Ils auront accès à une séance de sensibilisation dans la salle de réunion. Le Capitaine Smith est à la manœuvre. Il parle en anglais avec un traducteur à côté de lui. Les images de complications d’infections génitales défilent sur l’écran de son ordinateur portable. Certaines femmes ne supportent pas les images et détournent la tête". Le capitaine Smith insiste sur la prévention et sur comment détecter certaines maladies avant qu’il ne soit trop tard. Un accent est mis sur le dépistage du cancer du col de l’utérus.

En cardiologie, une patiente face à trois médecins militaires dont un Burkinabè et deux Américains, tient son ordonnance en main et écoute attentivement les conseils. L‘équipe lui conseille une certaine diététique alimentaire et du sport trois fois par semaine. La collaboration entre les Américains et les Burkinabè se passe bien selon le chef de la mission américaine. Le médecin colonel-major, Boureima Ouédraogo, confirme cette ambiance cordiale de travail. Le taux d’affluence sans publicité de la part des organisateurs est de l’ordre de 160 consultations/jour. Aucun cas grave nécessitant des mesures particulières n’a été relevé. Entre-temps l’équipe des journalistes est rejointe par le colonel-major Gilbert Diendéré, président du comité d’organisation de Flintlock 2010. Au volant de sa 4×4, c’est dans son sillage que le convoi prend la direction de Kamboinsé, mais avec une escale à Loumbila pour prendre le pouls de l’opération d’insémination artificielle des vaches. Des experts militaires américains y sont pour apporter leurs expertises.

17 personnes venues de l’administration et d’associations y allient théorie et pratique avec le capitaine Tucker de l’armée américaine. Sous la conduite du directeur du centre national pour la multiplication des animaux performants, Drissa Siri, les journalistes font le tour du centre et découvrent les différentes espèces sur lesquelles repose l’objet de l’expérience. Les journalistes ont même eu droit à une démonstration d’insémination sur une vache. L’objectif du Centre est d’améliorer la production de lait au Burkina et aussi la qualité de la viande. Parmi les curieux de cette étape, sans aucun doute le Colonel-Major Diendéré. Il semblait connaître un bout de cette activité et n’as pas manqué de poser beaucoup de questions au directeur du Centre. Arrive enfin la dernière étape, celle de l’Etat major conjoint de la manœuvre Flintlock 2010.

Cet Etat-major est divisé en trois : le commandement conjoint, le département planification ou salle de collaboration et celui du renseignement. Le lieutenant colonel Chris Smith, chef des opérations est notre guide. A ses côtés, Elliot, porte-parole du commandement américain" qui assure la traduction en français. C’est un commandement protégé par des barbelés avec des sentinelles qui contrôle les mouvements. Les bâtiments ont été relookés pour l’occasion, deux paraboles sont installés pour facilités la communication. Et un château d’eau construit pour l’occasion se dresse majestueusement dans la cour.

Dans la salle du commandement conjoint tous les pays sont représentés. Un point journalier des activités est dressé et porté à la connaissance de tous : ce qui s’est passé les dernières 24h et les activités des prochaines 24h. En amont du JOC se trouve le bureau chargé de la planification. En ces lieux, des officiers supérieurs analysent les missions de chaque pays impliqué dans la manœuvre, et proposent un plan pour traiter les cibles identifiées. C’est à ce niveau également que sont déterminés les risques liés à chaque mission ainsi que les moyens pour atteindre les objectifs fixés.

C’est un travail d’analyse basé sur les informations fournies par le département renseignements. Le lieutenant colonel Chris Smith explique que toutes les informations de différentes sources sont mises ensemble dans ce département qui les formate avant de les envoyer au JOC pour suite à donner. Après 45 minutes de visite, l’équipe de journalistes et les responsables des lieux posent pour la postérité devant les drapeaux des 17 pays participants qui en l’espace d’un mois auront appris a travailler ensemble, pour mieux faire face à la menace terroriste

Abdoulaye TAO

Le Pays

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Région du Nord : 355 enfants et 02 femmes enceintes morts du paludisme en 2009

L’association Solidarité et entraide mutuelle au Sahel (SEMUS) a organisé en différé, pour le compte de la région du Nord, la célébration régionale de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. C’était le vendredi 30 avril 2010 à la place de la Nation de Gourcy, chef-lieu de la province du Zondoma, sous le patronage du gouverneur de la région représenté par sa conseillère technique Suzanne Bicaba.

Cette célébration en différé de la journée mondiale de lutte contre le paludisme traduit, dans la région du Nord, l’adhésion des combattants contre cette pandémie. Célébrée cette année sous le thème : « Vaincre le paludisme, le compte à rebours est lancé », cette journée véhiculait un slogan particulier pour l’Afrique : « Les communautés s’engagent pour vaincre le paludisme ».

A entendre la conseillère technique du gouverneur du Nord, le paludisme, maladie parasitaire la plus répandue dans le monde, affecte chaque année entre 350 à 500 millions de personnes. L’Afrique à elle seule enregistre 85% des cas et 90% des décès. Les principales victimes sont les enfants de moins de 5 ans.

Et le docteur Lassané Kaboré, pharmacien, représentant le directeur régional de la santé au Nord, de préciser : « Toutes les 30 secondes, un enfant meurt de paludisme en Afrique. Au Burkina Faso, le paludisme est un problème majeur de santé publique. Il évolue sous un mode endémique dans tout le pays, avec une recrudescence saisonnière de mai à octobre ».

Il ajoutera que, selon les données statistiques du Système national d’information sanitaire, le paludisme est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires. Dans la région du Nord, pour 815395 consultations en 2009, le paludisme représente 43, 22%. Pour la même année, il a été enregistré 191349 cas de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans avec 355 décès et 10921 cas chez les femmes enceintes avec 02 décès.

« Il est établi aujourd’hui que le paludisme est la deuxième cause de mortalité après le Sida. On remarque que chaque famille, qu’elle soit urbaine ou rurale, est touchée plus d’une fois par an et occasionne en moyenne une prise en charge qui varie entre 12 000 et 15 000 FCFA pour se soigner et cela compromet chaque jour le développement économique et social des populations.

Cette situation nous interpelle sur les conséquences de ce fléau sur la vie de nos populations qui, majoritairement, vivent avec moins de 500 FCFA par jour », a martelé le président de l’association Solidarité et entraide mutuelle au Sahel (SEMUS), Mahamady Sawadogo. En lançant ce cri du cœur, le président de l’association est dans son rôle.

Sa structure est chargée de coordonner la mise en œuvre du programme d’appui au monde associatif et communautaire (PAMAC) dans la région du Nord. Cette intervention communautaire mobilise de nos jours 25 associations pour l’exécution des activités de sensibilisation, 5 associations pour la supervision et 136 relais communautaires pour les visites à domicile au compte des cinq (5) districts sanitaires de la région.

Le président de l’association a présenté les activités déjà menées : 27 544 personnes à travers les causeries éducatives ; 36 496 personnes par le biais des projections de film ; 5332 autres par le canal du théâtre-forum dans les villages, 537 supervisions des agents de santé ; 8950 moustiquaires imprégnées distribuées dont 2067 pour les personnes vivant avec le VIH et 33 pour les malades de la tuberculose.

Il y a eu aussi une conférence annuelle qui a réuni près de 100 personnes. Les différents intervenants ont salué les efforts déployés par le monde associatif. Le pharmacien Lassané Kaboré a fortement conseillé l’adoption de meilleurs comportements tels que l’utilisation des moustiquaires imprégnés, d’insecticide à longue durée d’action, la chimio-prophylaxie du paludisme chez les femmes enceintes, le recours aux services de santé, la prise correcte des médicaments.

« Le développement du Burkina repose en grande partie sur ses ressources humaines. La santé de la population est plus qu’une nécessité vitale et doit s’inscrire dans nos priorités. Le SEMUS, en s’engageant pour la promotion des populations à la base et par la base, s’est donné pour philosophie de promouvoir un monde où les hommes et les femmes se solidarisent dans l’équité et la dignité humaine. Nous comptons sur le patriotisme et l’engagement de tous pour gagner la lutte contre le paludisme », a fortement plaidé le président de ladite structure, Mahamady Sawadogo.

Cette célébration a été marquée par une course cycliste et une remise de moustiquaires imprégnées aux participants.

Emery Albert Ouédraogo

Le Pays

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SOLIDARITE NUMERIQUE : C’est parti pour la première édition !

Comment lutter contre la fracture numérique ? Le ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC) a sa petite idée pour la résorber au Burkina. Il a lancé le 17 mai dans la salle du CENASA, la Journée nationale de solidarité numérique. Objectif : recueillir des ordinateurs neufs ou usagers pour les redistribuer à des groupes spécifiques.

En prélude à la 6e semaine nationale de l’Internet, le ministère a lancé une opération dénommée Journée de la solidarité numérique. Le top départ de celle-ci a été donné le 17 mai 2010 à Ouagadougou en présence de partenaires du ministère et d’une foule de jeunes élèves et d’étudiants. Le ministre en charge des TIC, Noël Kaboré, a décidé de lancer cette initiative à l’occasion de la Journée mondiale de la société de l’information pour marquer le coup. L’objectif de cette initiative, selon le président du comité d’organisation, est de lutter contre la fracture numérique en assurant entre autres un accès abordable et équitable aux technologies de l’information et à leurs contenus à toutes les personnes et en particulier celles qui sont marginalisées afin de favoriser leur insertion sociale, professionnelle et culturelle…"

Concrètement, il s’agit de récolter le maximum d’ordinateurs pendant cette opération qui va durer un mois. Les services habilités du MPTIC sont chargés de la collectes et les donateurs potentiels sont les grosses entreprises, les institutions nationales et internationales, les administrations publiques ou privées. Pour le ministre Noël Kaboré, un ordinateur qui n’est pas utilisé est encombrant, il faut le ranger quelque part. Il estime que pour certains donateurs, ce serait faire preuve de salubrité que de donner leurs ordinateurs usagers. Cela dit, précise-t-il, les ordinateurs neufs sont les bienvenus. Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Cécile Beloum, représentant la marraine, le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, a remis symboliquement un ordinateur au MPTIC en promettant que le "reste arrive".

Sur la lancée de la représentante de la marraine, des associations professionnelles et des entreprises du secteur des TIC ont annoncé quelques dons. Conectéo a promis trois ordinateurs à l’Association burkinabè des personnes aveugles et malvoyantes. L’Association des jeunes scientifiques , elle, propose 1500 bons de formation gratuits aux jeunes. L’Ambassade de la République de Chine a promis de faire également un geste. L’ambassadeur a annoncé que son pays a déjà fait un don de 400 ordinateurs à la mairie de Ouagadougou. L’entreprise NET a annoncé un don équivalent à 6 millions de F CFA. SOFNET, quant à elle, en plus des ordinateurs, proposera une formation de formateurs. Le Groupement professionnel des technologies de l’information et de la communication a, pour sa part, commencé la collecte.

Son représentant, Alain Coeffé, annonce une contribution conséquente. Quant au Réseau des professionnels des TIC, en plus des ordinateurs qu’il promet, il a annoncé le don de logiciels. La mayonnaise de la solidarité numérique semble avoir pris. rendez vous dans un mois lors de la 6e édition de la semaine nationale de l’Internet pour faire le bilan des dons et sa redistribution aux groupes bénéficiaires. Le ministre en charge des TIC a déclaré que son département n’a pas fait des objectifs chiffrés à l’occasion de cette première édition mais ne compte pas moins sur la générosité des Burkinabè. Le Burkina compte 20% d’alphabétisés et 1% seulement de ce chiffre a accès à l’outil informatique.

Abdoulaye TAO

Le Pays

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SECURISATION DES SYSTEMES DU CYBERESPACE : Des acteurs de la cybersécurité se forment à Ouaga

Du 17 au 21 mai 2010 se tient à Ouagadougou un atelier sur la cybersécurité. Avec comme objectif de former les acteurs chargés de la sécurisation du cyberespace à la lutte efficace contre les cybermenaces, cette session connaît la participation de délégués de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali et du Nigeria. Les travaux dudit séminaire ont été ouverts par le Secrétaire général du Premier ministère, Paul Marie Compaoré.

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Face aux spams, scams, virus, vers et autres cyberattaques, il est plus qu’urgent de développer des stratégies et des dispositifs de pointe à même de sécuriser les systèmes du cyberespace en le protégeant de toutes ces cybermenaces. C’est dans cette optique que l’Union internationale des télécommunications (UIT), en partenariat avec IMPACT et l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCE) du Burkina, organise du 17 au 21 mai 2010, un atelier sur la cybersécurité.

Cette session de formation vise à renforcer les capacités des pays bénéficiaires que sont le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria, dans la mise en place de leurs Centres de veille sur la cybersécurité (CIRT). Elle doit permettre également aux délégués des pays participants, comme l’a souhaité Paul Marie Compaoré, Secrétaire général du Premier ministère, de tisser des relations pouvant conduire à une coopération sous-régionale, régionale, continentale, voire mondiale durable et favorable à la lutte contre les cybermenaces. Ce séminaire se présente donc comme une étape déterminante, car, un des principes fondamentaux de l’élaboration d’un plan de cybersécurité est sans conteste la formation de la ressource humaine. C’est ainsi que Yacouba Koussoubé, président du comité d’organisation, a insisté sur le fait que cet atelier ne doit pas être une rencontre de plus, encore moins une réunion de trop.

La révolution numérique a créé une espèce de dépendance entre les hommes et les réseaux de communications électroniques et, par voie de conséquence, la nécessité de protéger les données et les ressources. Le Sommet mondial de la société de l’information (SMSI) qui s’est tenu en 2005, avait déjà mis en évidence, à travers sa déclaration de principes, l’importance de la sécurité des technologies de l’information et de la communication, et la nécessité de disposer de normes universelles.

L’action de l’UIT dans ce sens couvre un large champ d’activités qui va de la protection contre les attaques sur les réseaux à la sécurité physique, en passant par le détournement d’identité et l’écoute de conversation. Mais en plus de ces actions de l’union, les gouvernements et les institutions doivent disposer de personnes formées aux problèmes techniques et juridiques complexes que posent la cybersécurité et la protection des infrastructures essentielles. Car, pour maximiser les avantages socioéconomiques du cyberespace dans l’ère de la société de l’information, il doit être créé un environnement de confiance, transparent, non discriminatoire, fondé sur le droit, la réglementation et la politique, capable de promouvoir l’innovation et la compétition technologiques sûres et sécurisées. C’est en cela que les CIRT permettent de prévenir, détecter et réagir de manière adéquate aux incidents de sécurité.

Honoré OUEDRAOGO

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Aires protégées du Nahouri et de la Sissili : Halte à la déforestation et au braconnages

Le Ministère de l’Environnement et du Cadre de vie (MECV) a entrepris une série de visites dans les aires protégées du Burkina Faso. Ainsi, les 14 et 15 mai derniers le ministre Salifou Sawadogo et ses collaborateurs ont été dans les provinces de la Sissili (région du Centre-Ouest) et du Nahouri (région du Centre-Sud) pour toucher du doigt les réalités et échanger avec les acteurs.

Les acteurs des zones fauniques dans les régions du Centre-Nord et du Centre-Sud ont reçu les 14 et 15 mai 2010, la visite du ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Salifou Sawadogo. Le ministre et ses collaborateurs y sont allés visiter les infrastructures, échanger avec les acteurs et surtout, les encourager.

Avant les sites d’exploitation, le ministre a marqué un arrêt à la direction provinciale de l’Environnement et du Cadre de vie (DPECV) de la Sissili à Léo, dans la région du Centre-Ouest. Salifou Sawadogo a pu se rendre compte que la campagne de reforestation 2010 s’y prépare. En témoignent les pépinières, déjà mises en place à l’arrière-cour du bâtiment de la DPECV.

Le ministre a exhorté les agents des Eaux et forêts, trouvés sur place, à davantage d’abnégation dans leur tâche, notamment dans la lutte contre la déforestation et le braconnage. La première aire protégée de cette province visitée par le ministre en charge de l’Environnement, est le campement de la Sissili, le ranch de feu le journaliste Norbert Zongo.

La concession est actuellement gérée par son fils, Guy Zongo. Selon le concessionnaire, le campement de la Sissili a été créé en 1993 et s’étend sur une superficie d’environ 32700 hectares (ha). Guy Zongo souligne que les clients du ranch sont essentiellement ceux de la grande chasse. Il a avoué que la présente campagne de chasse est satisfaisante. "Nous avons reçu une trentaine de clients de grande chasse et une quarantaine, en petite chasse", a précisé M. Zongo. Dans cette réserve, les difficultés ne manquent pas.

Elles se résument à l’exploitation illicite des ressources de cette aire protégée. En effet, le braconnage est déploré par le concessionnaire. Selon lui, les braconniers viennent pour la plupart, du Ghana voisin. L’autre aire protégée visitée est le ranch de gibier de Nazinga, dans la province du Nahouri (région du Centre-Sud). Le ranch s’étend sur 913 km2 et a une superficie de près de 91 300 ha. Il s’agit d’une zone de recherche, d’éco-tourisme, de pêche sportive, de capture chasse, etc.

Le ranch de gibier du Nazinga renferme une multitude d’espèces animales. On y trouve des hippopotames, des bubales, des phacochères, des cobas, des cobs de buffon…En outre, la zone est réputée abriter une grande population d’éléphants. Il ressort que c’est la seule réserve en Afrique de l’Ouest où le visiteur peut facilement rencontrer les pachydermes. Le chef de l’unité de gestion du ranch de Nazinga, Dieudonné Yaméogo, a laissé entendre que la zone accueille plus de cinq mille (5000) visiteurs par an. "Cela nous permet de faire des recettes de 70 à 80 millions de F CFA annuellement", a-t-il précisé.

De l’avis du chef de l’unité de gestion, des perpectives existent. Il s’agit selon lui, de préserver l’intégrité du ranch, tout en assurant la sécurité des personnes et des visiteurs. A cela, s’ajoute la volonté d’accroître les recettes en revoyant les grilles tarifaires, en créant d’autres types de recettes. Pour Dieudonné Yaméogo, il convient de privatiser certains domaines tels que l’hôtellerie. Ce point de vue est partagé par le directeur général de l’Office national des aires protégées (OFINAP), Prosper Sawadogo.

"Nous ne sommes pas des gestionnaires d’hôtels. Il faut que des professionnels viennent s’occuper de ce volet sous forme de contrat," a indiqué Prosper Sawadogo. Le directeur général de l’OFINAP et le chef d’unité de gestion du ranch de gibier de Nazinga estiment que la privatisation du volet hôtellerie va permettre aux forestiers de s’atteler aux tâches qui sont véritablement les leurs.

Le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie pense aussi que l’un des défis à relever au niveau du ranch, consiste à "trouver un partenaire stratégique à même de faire des investissements importants".

Promotion du développement local

L’autre défi à relever dans le ranch de gibier du Nazinga selon le chef d’unité, est la promotion du développement local. Pour ce faire, les initiatives dans ce sens ne manquent pas. Au nombre de celles-ci, l’organisation de l’activité de la pêche au profit des populations locales. Le DG de l’OFINAP souligne qu’un contrat a été signé avec un mareyeur qui organise les pêcheurs. Et d’ajouter que c’est une activité réglementaire bien suivie, afin de ne pas dépeupler les cours d’eau.

Des pêcheurs ont été surpris en pleine activité par le ministre et la délégation qui l’accompagnait. C’est au bord de la mare de Kaliéboulou. Ceux-ci ont confirmé l’existence d’un contrat saisonnier qui les lie à l’OFINAP. Après le ranch de Nazinga, la soirée du vendredi 14 mai et une partie de la matinée du samedi 15 mai 2010, le ministre Salifou Sawadogo et la délégation ont mis le cap sur le campement de Walème, toujours dans le Nahouri. Là-bas, les visiteurs ont pu apprécier les activités du projet Nahouri Safari, le campement de l’éléphant.

Il s’agit d’un projet de Benjamin Bassono, un agrosociologue reconverti dans les affaires. Le campement Safari se particularise par ses infrastructures (salle de recueillement et d’hébergement, piscine, château d’eau) ses activités (élevage, pisciculture…). Pour le promoteur, "Nahouri Safari est un projet qui intègre la valorisation et la sauvegarde de l’environnement à d’autres activités n’ayant pas forcément de lien direct avec l’environnement". Il cite l’exploitation des zones, l’aménagement, la protection et la valorisation économique des, Zones villageoises d’intérêt cynégétique (ZOVIC).

"A côté de tout cela, nous essayons de développer d’autres activités qui puissent apporter des revenus aux populations, de les impliquer dans cette politique de conservation et de valorisation", a poursuivi M. Bassono. Grâce au projet, le village de Walème vient de bénéficier d’une école primaire de trois classes. Les difficultés du projet Nahouri Safari se résument à l’insuffisance des moyens humains, matériels et financiers. Dans cette localité, le ministre en charge de l’Environnement a pu échanger avec les villageois sur la gestion des forêts.

La rencontre est intervenue après la visite de la ZOVIC de Tiakané où le ministre et la délégation ont pu se rendre compte de certaines dérives, notamment la destruction frauduleuse et non réglementaire des forêts. Le campement Nahouri Safari, ainsi que les ZOVIC de la localité ont la particularité d’être à proximité du ranch de gibier de Nazinga. Ce qui n’est pas de nature à faciliter les choses.

L’avant- dernière étape de la visite de terrain du ministre est le couloir de migration des éléphants du ranch de gibier de Nazinga vers le Parc national Kaboré Tambi (PNKT) à une vingtaine de kilomètres de Pô, chef-lieu de la province du Nahouri. Ce couloir a une largeur moyenne de 4 km et est longue d’environ 20 km. Enfin, le ministre et la délégation ont achevé la tournée par une excursion dans le Parc national Kaboré Tambi (PNKT). Sur les lieux, le ministre a reçu des explications relatives à une infrastructure réalisée pour retenir l’eau dans le parc.

Il en ressort que le PNKT est confronté à un problème de points d’eau. En somme, Salifou Sawadogo s’est dit satisfait des deux jours de visite qui ont permis de voir les réalités de terrain. La prochaine réserve faunique à visiter est la zone présidentielle, à Pama, dans la région de l’Est.

Alban KINI

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PIRATERIE ELECTRONIQUE ET INFORMATIQUE : « Le suicide annoncé des artistes burkinabè »

Les nouvelles technologies permettent facilement de télécharger de la musique gratuitement. A ce rythme, c’est le suicide programmé des artistes burkinabè, prévient l’auteur des lignes ci-dessous.

Pendant que l’actualité nationale se focalise sur la probable révision de la Constitution de notre pays notamment en son article 37 par voie de presse interposée entre les tenants du pouvoir , partisans de la non-limitation du mandat présidentiel et ceux qui clament sa limitation à travers le verrouillage de l’article suscité ; moi je vous invite un tant soit peu à vous pencher sur le sort de l’artiste de façon générale et en particulier celui du Burkina Faso dans ce contexte de mondialisation ou de globalisation. Nous sommes tous conscients aujourd’hui que la piraterie des œuvres de nos artistes représente un danger non seulement pour le créateur de l’œuvre, mais également pour l’industrie de la musique ; par ricochet l’économie de nos Etats.

Il y a lieu de reconnaître à cet effet, que des efforts sont faits par nos dirigeants à travers la création des structures de contrôle et de défense des droits d’auteurs telles que le Bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA). A cela s’ajoute également la mise en place par les artistes eux-mêmes, les professionnels du showbiz et les maisons de production, des organisations qui leur permettent de veiller sur leurs intérêts. Malgré tous ses efforts déployés pour éradiquer la piraterie des œuvres artistiques, elle prend de l’ampleur. Tout en regardant autour de moi, j’ai fait un triste constat et c’est ce qui m’a d’ailleurs motivé à prendre mon stylo pour partager avec vous la préoccupation qui m’anime aujourd’hui.

Avant de vous faire part de mon inquiétude, j’aimerais démystifier les termes mondialisation et globalisation afin que le citoyen lambda burkinabè comprenne qu’ils constituent une forme de capitalisme inventée par le Nord (l’Occident) pour faire du monde un village planétaire propice à la commercialisation de ses produits de tous ordres. Citoyens du Sud que nous sommes, la balance des échanges économiques est en notre défaveur, car, les Etats du Sud étant pour la plupart des pays en voie de développement, nos jeunes industries sont vite submergées par celles du Nord. Croulant sous le joug de la mondialisation imposée par l’Occident depuis des siècles, c’est aujourd’hui le tour de la Chine de nous envahir avec des produits bon marché. Très friands de ce nouveau type de produits, nous les consommons aveuglement sans aucune réserve, sans aucune réflexion, car, avec juste un peu de CFA, nous nous procurons tout ce que nous voulons.

C’est donc dans ce contexte d’obtention à vil prix de toutes sortes d’appareils de musique tels que les DVD, les VCD, les MP3, les cellulaires, etc., et des supports tels que les clés USB et les cartes mémoires que le suicide annoncé de l’artiste burkinabè s’est accéléré et si on n’y prend garde, il ne saurait tarder. Il m’a tout l’air que le combat livré par l’ensemble des professionnels de la musique et par le politique se focalise uniquement sur la piraterie des supports cassettes et CD laissant ainsi libre cours au téléchargement électronique des chansons.

Quelque chose doit donc être fait dans ce sens afin que l’artiste burkinabè puisse vivre effectivement du fruit de ses créations. Jeune africain, jeune burkinabè, jeune que je suis également, j’ai pris mon stylo pour t’interpeller afin que tu comprennes le tort que cause la piraterie à l’artiste par ta faute, car tu contribues inconsciemment à son enracinement. Toi mon frère, toi ma sœur, réponds à ses quatre questions suivantes :

• Penses-tu soutenir l’artiste en payant une cassette ou un CD piraté (e) ?
• Penses-tu soutenir l’artiste en allant télécharger ses chansons dans un cyber café qui, pour la plupart, ne s’acquitte pas des droits d’auteurs ?
• Penses-tu soutenir l’artiste en téléchargeant par le biais du lien Bluetooth d’un portable au tien ou vice-versa ses chansons ?
• Ou encore penses-tu le soutenir en téléchargeant ses chansons sur ta clé USB, ta carte mémoire ou sur ton micro ordinateur ? Tu sais bien qu’en ton âme et conscience, la réponse est non. Pourtant, ce sont des pratiques auxquelles tu te livres à longueur de journée. Jeunes d’Afrique, jeunes du Burkina Faso, réveillons-nous, car, comme aimait à le clamer l’éminent historien Joseph KI Zerbo, "Naan laara an saara" pour dire que si on se couche on est mort.

Saches qu’il n’est jamais tard, nous pêchons tous, car Jésus lui-même a dit à ses disciples que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre et aucun d’eux ne s’est exécuté. Toi mon frère, toi ma sœur, il est temps que tu bannisses cette pratique. Inscris-toi dans la légalité et dans la légitimité en achetant les œuvres authentiques de nos frères et sœurs musiciens. A chaque fois que tu veuilles acheter un album, rassure-toi que cela profitera à l’auteur du chef- d’œuvre. Toi mon frère, toi ma sœur, fais sien ce message, car, en posant de tels actes qui profitent à l’artiste, c’est l’Afrique et plus particulièrement le Burkina Faso qui gagne.

Alors si le message est passé, on est ensemble ! S’il est vrai que la jeunesse africaine, notamment celle du Burkina Faso doit prendre conscience du danger de ce fléau qu’est la piraterie des œuvres artistiques, il est tout aussi évident que les artistes eux-mêmes d’abord, les maisons de production et les professionnels du showbiz ensuite et en dernier lieu les décideurs politiques ont aussi leur part de responsabilité à assumer de même que leur partition à jouer. Cela, je le dis et je le répète haut et fort, car il est inconcevable aujourd’hui que les premiers responsables et les professionnels de ce secteur d’activités restent toujours scotchés aux méthodes de production que je qualifie d’archaïques. Dans le contexte actuel, nous ne devons plus nous contenter uniquement des supports en cassettes et CD.

Nous devons tendre plutôt vers le téléchargement électronique, car les Nouvelles technologies de l’information et de la communication nous donnent l’opportunité de le concrétiser pour peu qu’on s’y mette. Travaillez de sorte que l’offre soit adaptée au goût et à la demande du consommateur lambda à travers des services innovateurs. Pour être plus explicite, je prends cet exemple-ci : « J’ai mon appareil VCD, DVD, MP3, ou les supports-clés USB ou carte mémoire ou encore mon cellulaire, il faut donc que j’aie la possibilité de télécharger les chansons de mes artistes préférés de façon légale sans pour autant tomber dans le piège de la piraterie ». Voilà concrètement ce que le consommateur lambda burkinabè que je suis attend de vous en cette fin de la première décennie du troisième millénaire. Cela étant une réalité aujourd’hui en Occident et dans d’autres contrées du monde, nous devons nous y atteler également afin de minimiser les risques engendrés par ce fléau. A cet effet, je suggère que :

• les maisons de production de concert avec les artistes, les professionnels du showbiz et le Bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA) avec en sa tête un grand travailleur, en l’occurrence monsieur Balamine Ouattara, mettent à la disposition des consommateurs burkinabè des versions électroniques des œuvres de nos artistes. Cette idée peut paraître absurde mais elle reste pertinente dans la mesure où la plupart des appareils de musique possèdent des ports USB ou de carte mémoire avec à la clé des liens de téléchargement par Bluetooth ou infrarouge ;

• des points de vente électronique des œuvres à l’image de ceux des opérateurs de téléphonie mobile soient érigés dans chaque coin des rues de nos villes et campagnes. A ce niveau, un travail de codage informatique doit être bien ficelé de telle sorte que le transfert de ses données par le lien Bluetooth ne soit pas possible ;
• les gérants des cybercafés et les opérateurs de téléphonie mobile soient associés au processus de commercialisation des œuvres ;
• des sites web soient créés afin de permettre aux internautes de procéder au téléchargement par achat sur l’Internet ;
• des spots de sensibilisation avec des slogans forts en mesure d’éveiller la conscience de la jeunesse soient diffusés ;
• une collaboration franche avec une brigade mobile pour veiller à la bonne application des dispositions (punir tous ceux qui enfreindront aux dispositions légales en vigueur) soit instaurée.

Ainsi se résume ma modeste contribution à la lutte contre la piraterie, un fléau qui, à chaque jour, tue des talents et empêche nos vaillants artistes de vivre du fruit de leurs créations. Jeunes du monde, jeunes d’Afrique, jeunes du Burkina Faso, ensemble disons STOP à la piraterie en achetant les œuvres authentiques de nos artistes. Ainsi, nous contribuons à leur épanouissement et au développement de nos pays respectifs. Acheter l’album (cassettes ou CD) authentique d’un artiste, c’est faire preuve de civisme et de patriotisme.

Sékou SO sosekou@yahoo.fr

Le Pays

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