Chronique : Les femmes seront-elles à la presidentielle 2010 ?

Cinq ans après le 13 novembre 2005, les Burkinabè sont appelés à élire celui ou peut-être celle qui va présider aux destinées de leur pays au cours du quinquennat prochain. Jusque-là, seul le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a déclaré et déposé officiellement sa candidature au Conseil constitutionnel. Son geste va être sûrement imité par bien d’autres postulants à la magistrature suprême. Seulement, l’on retient qu’ aucune candidature féminine n’a encore été enregistrée à ces échéances électorales de très haute portée.

En tout les cas et ce, jusqu’à preuve du contraire, aucun parti politique n’a annoncé une dame pour défendre ses couleurs à ce challenge national. La Constitution consacre à tout (e), citoyen (ne) sans distinction aucune, le droit de jouir de ses droits civiques et politiques. Sans ambages, elle stipule clairement cette garantie : « Tous les Burkinabè sans distinction aucune ont le droit de participer à la gestion des affaires de l’Etat et de la société. A ce titre, ils sont électeurs et éligibles dans les conditions prévues par la loi ».

En dépit de leur engagement indéniable, les femmes hésitent encore pour une raison ou une autre à user et à profiter de cette disposition, même si certaines sont parvenues à se faire une place à l’hémicycle et dans les conseils municipaux.. Or, à l’heure de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, l’histoire de la Haute-Volta et du Burkina Faso ne peut se conter dans toute sa plénitude en occultant le rôle et la place de l’autre moitié du ciel. En pagne ou en pantalon, elle a été et demeure présente à toutes les étapes de la marche nationale aussi bien dans les récits précoloniaux, les luttes anticoloniales, les actions pour les indépendances, que le combat pour la démocratie, le développement économique et social.

Si par le biais de l’éducation dont elles paraissent de plus en plus nombreuses à bénéficier des vertus de la libération des pesanteurs socioculturelles, les femmes éprouvent sournoisement beaucoup de peines à s’affirmer sur la scène politique, force est de reconnaître que leur émergence au sein de leur formation politique, habilement contrôlée par les hommes, est freinée ou découragée par des règles très souvent non écrites.

Conséquence, les femmes burkinabè sont chouchoutées pour jouir beaucoup plus de leur droit d’électeurs que de celui d’éligibles. Elles se voient limitées dans leurs ambitions par des facteurs socioculturels et la bataille ardue et hypocrite que leur mènent les hommes dans les partis.

Electrices potentielles (plus de la moitié de la population du pays), elles sont utilisées par les candidats, convaincus de leur capacité à mobiliser, de leur talent d’orateur et de leur fidélité. Seulement, soit les femmes tiennent la queue ou le tronc des partis politiques mais rarement le sommet. Les formations qui ont osé porter une femme à leur tête se comptent toujours du bout des doigts. Nonobstant tous les efforts déployés par les organisations de la société civile et le combat des braves dames au sein des partis à se hisser au premier rang, les résultats sont loin d’être flatteurs.

La démocratie interne au sein des partis et leur politique de promotion du genre tardent à conduire à un climat sincère de confiance à l’endroit de la gent féminine. Les échappatoires fondées sur des arguments relatifs à la loi sur les quotas battent en brèche car cette avancée politique légale peine à se traduire en actes concrets et à instaurer dans des partis l’esprit de ce texte.

Soit au motif qu’ils rencontrent des difficultés à trouver des candidates, soit que les femmes refuseraient dans leur majorité les responsabilités politiques. Celles-ci estimant leurs épaules trop frêles pour supporter à la fois le poids du foyer, les responsabilités professionnelles et l’aventure dans l’univers politique. Les « Qu’en dira-t-on » soutenus par la survivance à la soumission totale à l’époux sont autant de facteurs suscitant la peur et brisant trop souvent l’élan d’entreprendre en vue d’affronter un monde commandé par les hommes et où la pitié n’a pas sa place.

A quand l’évolution des mentalités si des hommes continuent de croire qu’une femme ne peut les diriger ? Si celle-ci se confine dans ce préjugé et ne parvient pas à se convaincre elle-même de ses capacités et de son ambition à transcender la peur, ce sera une sorte d’abdication de sa part et son avenir politique restera sombre. Il faut que les femmes burkinabè admettent que la politique est un terrain d’engagement personnel où l’on peut relever des défis au même titre que les corps de métier.

Le souci de l’affirmation de soi doit guider les unes et les autres à franchir le Rubicon. Elles y parviendront peut-être un jour si une candidate s’assure de la solidarité de ses concitoyennes. Cette donne est peu évidente avec une gent féminine nationale à la réputation quelque peu ternie par des querelles intestines et l’attachement à des intérêts égoïstes.

L’expérience infructueuse de la regrettée Deborah Nazi-Boni à la présidentielle de 1998, ne doit pas avoir le mauvais effet de dissuader à jamais tous ces grands talents politiques féminins. Chaque génération marque son époque d’une empreinte et les exemples nourriront des rêves et serviront de repères aux jeunes générations. A chaque femme politique de savoir lire le ciel de son temps, et attraper son étoile pour ne pas rater le rendez-vous de l’histoire.

Assétou BADOH

Sidwaya

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Sortie de promotions : 1 204 agents de sécurité au service de la Nation

La sortie officielle des promotions 2007-2010 et 2008-2010 de l’Ecole nationale de la police s’est tenue, le jeudi 16 septembre 2010 à Ouagadougou sous le thème "La formation à l’école nationale de la police à l’heure de la sécurité nationale intérieure". 1 204 élèves-policiers, dont 821 de la police nationale, 332 de la garde de sécurité pénitentiaire et 51 agents des polices municipales de plusieurs collectivités territoriales, ont reçu leurs parchemins de fin de formation lors d’une cérémonie pleine de couleur.

 

La famille de la sécurité s’est agrandie en ce jeudi 16 septembre 2010. 1 204 "flics" de toutes grades confondues de la police nationale, de la garde de sécurité pénitentiaire et de la police municipale ont reçu leurs diplômes à l’Ecole nationale de la police (ENP) lors d’une cérémonie qui a pris l’allure "d’un 11-Décembre" en présence du Premier ministre, Tertius Zongo. Exécution de l’hymne national, revue de troupes, allocution, défilé, ont été les grands moments de cette sortie des promotions 2007-2010 et 2008-2010.

Pour le délégué des lauréats, l’élève commissaire, Mahama Ouattara, cette journée marque un tournant décisif dans leur vie en ce qu’elle marque le début de carrière pour les uns, et une nouvelle aventure pour les autres. Au nom de ses camarades de la promotion "Dévouement-discipline-professionnalisme", Mahama Ouattara a remercié le patron de la cérémonie, Tertius Zongo et son gouvernement pour tous les moyens mis en œuvre pour la réussite de leur formation.

Selon le directeur de l’école, le commissaire Paul Sondo, la mise à disposition de ces effectifs en fin de formation a été possible grâce aux efforts du gouvernement à travers des investissements divers. Il s’agit de l’accroissement des capacités d’accueil, l’amélioration des conditions d’internement des élèves issus du concours direct, la couverture sanitaire des élèves et l’introduction d’un voyage d’études.

Cette bonne volonté de l’Etat explique, à entendre le commissaire Sondo, le bon résultat enregistré par l’école en 2010. Sur un total de 1 248 élèves, 1 204 ont été déclarés dignes de recevoir leurs parchemins, 31 ont repris leurs classes, neuf exclus pour atteinte au règlement intérieur de l’école et quatre élèves ont perdu la vie au cours de leur formation. Toutefois, a relevé le directeur de l’ENP, Paul Sondo, beaucoup reste à faire pour insuffler plus de dynamisme à la formation.

La nécessité de l’adoption des textes régissant la direction générale de l’école pour permettre le fonctionnement du cycle supérieur en voie d’ouverture, l’amélioration de l’assainissement des bâtiments de l’internat, le renforcement des capacités de la composante "Police auto-école", sont entre autres défis à relever.

Une police exemplaire et disciplinée

Le parrain de la promotion, Jean Christophe Ilboudo, secrétaire permanent des Engagements nationaux, tout en reconnaissant que l’ENP reste un maillon important de la stratégie sécuritaire du pays, a félicité ses filleuls pour leur palmarès. Il leur a prodigué des conseils et les a invités à être des agents exemplaires dans l’exercice de leur métier. "Il s’agira à cet effet, dans votre comportement et dans vos actes quotidiens, de vous plier volontiers aux exigences de l’Etat de droit et de la démocratie, pour mieux vous hissez au service exclusif du bien-être de nos populations et du bien commun", a soutenu le parrain.

Il les a exhortés à être des vecteurs d’une police plus présente, plus respectable et plus efficace, à cultiver la discipline et le don de soi, à affronter les outrages avec calme, équité, justice, largeur d’esprit et rectitude. Le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo, a indiqué la volonté de son département à faire de la police un corps discipliné et vivant en harmonie avec la population. "Notre vision de la police au sein d’un Etat démocratique appelle forcément un changement de mentalités.

Il ne s’agit plus pour la police d’appliquer la même méthode coloniale ou néocoloniale qui consistait à terroriser les populations pour les rendre serviles, dociles et disciplinées", a prévenu le ministre de la Sécurité. Selon le colonel Emile Ouédraogo, ses hommes doivent constituer un véritable appareil de protection des populations, des libertés publiques et des institutions. Pour être à la hauteur de la tâche, les agents de sécurité doivent être toujours attachés à la formation continue et à l’auto-formation, a soutenu le ministre Ouédraogo.

L’un des moments forts de cette cérémonie a été le défilé qui a permis à l’Ecole nationale de la police d’exposer son savoir-faire et savoir-être aux membres du gouvernement et aux invités. Police nationale, Garde de sécurité pénitentiaire (GSP), Compagnie républicaine de sécurité (CRS) conduites par la fanfare nationale ont offert un spectacle plaisant. Le dernier acte de la sortie a été la plantation de l’arbre des promotions par, Tertius Zongo.

Lassané Osée OUEDRAOGO et Asdara SAWADOGO (Stagiaire)

Sidwaya

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

22e Congrès de l’UCIP : Paulo Lima explicite le concept d’éducommunication

Au 22e Congrès mondial de l’Union catholique internationale de la presse (UCIP) les communications se suivent et se ressemblent, aussi intéressantes les unes que les autres. Hier, 16 septembre 2010, c’était le tour du concept « Educommunication » d’être explicité aux participants par Paulo Lima.

L’éducation à travers, à partir, et avec la communication. C’est en ces termes que l’on pourrait définir le concept d’éducommunication qui a fait l’objet hier, 14 septembre 2010, au Congrès mondial de l’Union catholique internationale de la presse (UCIP), à Ouaga 2000. Selon le conférencier, Paulo Lima, journaliste brésilien, le concept d’éducommunication, dont il se veut promoteur dans son pays, vise la participation effective de toutes les couches sociales dans les processus de communication. Il s’agit de promouvoir le droit humain à la communication.

Dans l’optique de ce droit, tout est à la fois émetteur et récepteur de message. Il n’y a pas, comme c’est souvent le cas dans la conception traditionnelle des processus communicationnels, d’un côté les communicateurs ou émetteurs et de l’autre, les consommateurs. Ici, le concept de citoyenneté qui est préféré à celui de consommateur. Dans l’éducommunication chacun a la possibilité d’intervenir dans l’action de communication : adultes, adolescents, enfants, hommes, femmes, personnes bien portantes ou malades, riches, pauvres, employés, employeurs, autorités, simples citoyens, etc. Parce qu’elle favorise la participation de tous, la pratique de l’éducommunication est un moyen privilégié de cultiver la cohésion de sociale, la paix.

Etant entendu que l’éducation n’est rien d’autre qu’une nouvelle forme de communication avec l’implication des communautés. L’objectif, c’est de sortir de la logique classique de monopolisation des moyens de communication. C’est pourquoi, les technologies de l’information et de la communication constituent des outils indiqués pour promouvoir la démocratie en matière de communication. Car les TIC sont véritablement en train de rompre l’équilibre des pouvoirs. Tout le monde aujourd’hui, y compris les adolescents et les enfants, les utilisent pour communiquer entre eux et avec leur entourage, sans aucun rapport de domination des uns envers les autres. En cela, ils sont déjà des acteurs de l’éducommunication.

Grâce au concept, 20 projets ayant touché 13 millions d’adolescents et d’éducateurs ont été menés au Brésil en 8 ans. L’éducommunication est loin d’être une utopie, selon Paulo Lima. Il suffit d’y croire, comme Barack Obama a cru en sa possibilité de devenir le premier président noir des Etats-Unis, pour que cela se réalise.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Mgr CLAUDIO MARIA CELLI, REPRESENTANT DU PAPE AU CONGRES DE L’UCIP

 

A l’occasion du congrès mondial de l’UCIP (Union catholique internationale de la presse) qui se tient à Ouagadougou, nous avons rencontré le représentant du Pape Benoît XVI, Monseigneur Claudio Maria Celli pour des échanges qui ont porté, entre autres, sur l’organisation du Congrès et sur la visite du Pape en Grande Bretagne.

"Le Pays" : Le congrès mondial de l’UCIP se tient pour la première fois en terre africaine. Quelle signification donnez-vous à cet évènement ?

Monseigneur Claudio Maria Celli : Je crois sincèrement que ce congrès en Afrique est significatif. Je suis très content du choix porté sur l’Afrique et le Burkina Faso en particulier et c’est pour cette raison que je suis ici. Je considère que l’effet que donnera ce congrès sera très important. Ce sera un message fort pour toute l’Afrique et pour le monde entier. Je suis sûr qu’il y aura un résultat très positif après ce congrès. Pour le moment, on ne peut pas percevoir les résultats, mais cela viendra après. Ce congrès contribue à donner une importance profonde à l’Afrique.

Quelles appréciations faites-vous du thème général du congrès qui est "Les médias au service de la justice, de la paix et de la bonne gouvernance dans un monde d’inégalités et de pauvreté" ?

Vous avez lu les textes du congrès et vous savez certainement l’importance que jouent les médias dans le domaine de la justice, de la paix, de la bonne gouvernance et de la réconciliation des peuples. Je crois que ce n’est pas la presse seule qui joue ce rôle mais à mon avis , elle doit s’impliquer pleinement pour un monde paisible. Je sais qu’il y a une prise de conscience des médias dans ce domaine et cela est satisfaisant. Des congrès de la sorte doivent inciter davantage les communicateurs à s’investir plus dans la recherche de la paix, de la justice et de la bonne gouvernance.

Comment appréciez-vous le travail accompli par le comité d’organisation du congrès ?

Je vais vous dire sincèrement que j’ai beaucoup apprécié l’organisation de ce congrès. Hier soir, (ndlr : mercredi) j’ai été reçu par le Premier ministre et je l’ai remercié avec les membres du gouvernement et surtout le président du Faso, Blaise Compaoré, pour leur soutien au congrès. Vous avez vu que le congrès se passe dans de bonnes conditions. Il y a un climat de sympathie, de partage, de joie, d’amour, de respect, de dialogue. Je suis très content parce que ce congrès a montré qu’il est possible de dialoguer entre peuples de différentes cultures. Je voudrais remercier la conférence épiscopale Burkina/Niger pour son soutien également. Il y a, je pense, déjà des fruits de ce congrès. Je peux même les toucher de mes mains et cela à cause de la bonne organisation.

Mgr Claudio, vous êtes chargé de la communication sociale au niveau du Vatican ; quelles sont les grandes actions que vous entreprenez pour le compte du continent africain ?

Nous maintenons des relations étroites , cordiales avec les conférences épiscopales de l’Afrique et j’ai déjà rencontré tous les évêques anglophones et francophones. Au cours de cette rencontre, nous avons parlé des problèmes actuels de la communication en Afrique et du monde en général parce que je crois que l’Eglise doit montrer son intérêt et doit faire des efforts pour faire de telle sorte que la communication soit utilisée pour la résolution des différents problèmes. Nous avons déjà fait deux séminaires pour les pays anglophones avec des jeunes qui travaillent déjà dans les médias. Ce séminaire qui avait à peu près le même thème que celui de ce congrès a connu un succès total. Nous avons plein de projets pour les Africains, surtout pour les jeunes parce que c’est eux qui vont construire le monde de demain.

Le Pape a entamé une visite controversée en Grande Bretagne ; quelle est l’importance de cette sortie du Pape ?

La visite du Pape Benoît XVI est une visite historique. Vous connaissez un peu le problème de la Grande Bretagne qui est un pays anglican. Je pense que cette visite permettra au peuple britannique de constater l’amabilité, la sagesse du Pape. Je peux reconnaître que le Pape n’est pas médiatique contrairement à son prédécesseur mais quand on a l’occasion de le rencontrer, on se rend compte qu’il est très aimable, sage,gentil et cordial avec tout le monde. J’aurais préféré que cette interview se passe après le voyage du Pape. Je vous dirai alors et vous le constaterez, comment le peuple britannique va comprendre la sagesse et la richesse spirituelle du Pape. Je souhaite vraiment que ce voyage soit positif et fasse du bien au peuple de la Grande Bretagne.

Quel message avez-vous pour les jeunes en ce monde du 21e siècle ?

Les jeunes doivent apprendre sérieusement à connaître leurs racines. Vous savez, l’avenir de ce monde est entre les mains des jeunes qui, malheureusement, sont en train d’oublier leurs racines alors qu’un arbre, vous le savez très bien, pour résister à la tempête, aux difficultés de la pluie, doit avoir des racines profondes et fortes. J’invite les jeunes à se projeter dans le futur mais avec une consistance profonde de leurs racines. Je reprends Saint Paul pour dire aux jeunes que tout est à eux, tout est dans leurs mains mais ils sont du Christ. Les jeunes ne doivent jamais oublier cela.

Propos recueillis par Yannick SANKARA

Le Pays

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Parrainage des candidats à la présidentielle : Refus de certifier les attestations, espoir de candidats

Dans les pièces exigées pour les dossiers de candidature à la présidentielle de novembre prochain, les candidats sont invités à fournir des attestations de parrainage d’élus. La mise en pratique de cette nouvelle disposition du code électorale est vécue différemment par les candidats déjà déclarés.

Boukary Kaboré dit le ’’Lion’’

JPEG - 20.8 ko" Le PDP/PS n’a aucun problème "

Le candidat du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP/PS) ne devrait pas avoir à priori de difficultés pour parrainer son candidat. Selon le président du PDP/PS, François Kaboré, le parti ayant perdu deux de ses députés- ces derniers ayant fait dissidence pour créer deux nouveaux partis-la loi fait obligation au parti de se faire parrainer par 50 élus locaux dans au moins 7 régions sur les 13 que compte le Burkina Faso.


 

 

                                                                       François Kaboré du PDP/PS

JPEG - 18.4 ko

 

Le PDP/PS compte actuellement 315 élus municipaux repartis dans 10 régions et selon François Kaboré : " Nous avons de façon concertée retenu les 7 régions et identifié la cinquantaine de conseillers auxquels nous avons soumis les fiches de parrainage et ces fiches sont actuellement en cours de signature et je peux dire que plus de la moitié ont déjà été signée et sont rentrées actuellement au siège ".

Quant aux autres fiches qui ne sont pas retournées au siège du parti, elles sont en attente d’être authentifiées auprès des autorités locales compétentes car dira le premier responsable du PDP/PS " il faut qu’une autorité locale atteste et authentifie la signature de l’intéressé et c’est seulement à partir de ce moment que la fiche peut nous être retournée ".

Par mesure de prudence, le parti a retiré 55 fiches auprès du Conseil constitutionnel et selon François Kaboré, " elles ont été toutes signées et le parti a pris le soin de donner des précisions à ceux qui doivent signer pour éviter le maximum possible de rejet ".

Le ’’Lion’’ parrainé à 100% d’élus d’autres partis

La candidature de Boukary Kaboré dit le ’’Lion’’ du Boulkiemdé est soutenue par 4 partis politiques qui malheureusement n’ont pas d’élus. Le Parti pour l’unité nationale et le développement (PUND) n’a pas encore participé à une élection locale ; l’Union panafricaine sankariste / Mouvement progressiste (UPS/MP) et le Conseil nationale pour la renaissance/ Mouvement sankariste (CNR/MS) ont été créés après la dernière élection municipale. Ce qui fait que cette coalition n’a pas d’élus. Mais à en croire Romain Conombo, président du CNR/MS, la candidature du ’’Lion’’ ne fait aucun doute puisqu’il y a eu des élus qui ont accepté d’apposer leur signature sur les fiches de parrainage au profit de l’ancien compagnon de Thomas Sankara. " Je peux rassurer l’ensemble du peuple burkinabè que le commandant Kaboré sera candidat pour l’élection de novembre 2010 ", a clamé M. Conombo et de préciser qu’il n’y a pas eu de marchandage et les élus qui ont soutenu le candidat Kaboré l’ont fait par conviction.

Les parrains sont issus au jour d’aujourd’hui de 9 régions et l’ambition de la coalition est de couvrir l’ensemble du territoire car fera savoir le président du CNR/MS, des élus continuent de frapper à leur porte.

Cependant, les difficultés n’ont pas manquées. La première est que des élus ont pensé qu’ils ne pouvaient pas parrainer un autre candidat autre que celui de leurs partis.

La seconde, administrative, parce que des représentants de l’administration, avaient refuser de certifier les signatures parce les fiches leur sont inconnues.

Le candidat indépendant a quelques parrains

"Comment voulez vous qu’un candidat indépendant puisse avoir les 50 parrainages de députés et/ou conseillers municipaux repartis dans au moins 7 des 13 régions du Burkina si les partis qui ont des élus lui refusent les signatures nécessaires pour valider sa candidature ? ". Telle est la question du candidat indépendant à la présidentielle de novembre prochain, Maxime Kaboré. N’empêche que selon lui : " Au jour d’aujourd’hui, j’ai reçu le parrainage de certains élus et je reste convaincu qu’à la date limite de dépôt je remplirai les exigences de l’article 125 du code électoral ".

4 élus locaux et 73 députés pour le candidat du CDP

Au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il n’ y a pas de soucis à se faire. Le parti a la possibilité de parrainer son candidat aussi bien par des conseillers municipaux que par des députés. Mais il a préféré utiliser la formule de conseillers et députés : " le parti a en effet décidé d’accepter que quatre élus locaux, soit le plus jeune conseiller, le plus ancien, une femme et le maire parrainent le candidat qu’il a choisi. A ces dossiers, il faut ajouter ceux des 73 députés du groupe parlementaire CDP ", peut-on lire sur son site. Un secrétariat est mis en place pour la réception et le traitement des dossiers de parrainage du candidat. Le secrétariat continue de recevoir, traiter et expliquer comment remplir les formulaires pour les cas d’erreurs.

Des maires refuseraient de certifier des fiches de l’UNIR/PS

L’Union pour la renaissance/Parti sankariste à 5 députés. Il n’a donc pas selon la loi l’obligation de faire en sorte que ses parrains couvrent 7 des 13 régions. Cependant, le parti veut montrer qu’il est représentatif. " Nous avons 3 régions où nous auriont pu couvrir les 50 conseillers mais nous avons pensé qu’il était bon de montrer notre représentativité sur le territoire national ", dira Adama Derra, secrétaire national chargé de l’administration de l’UNIR/PS. C’est pourquoi le parti a distribué ses 70 fiches dans 10 régions. Une vingtaine a déjà rempli les formalités et il n’y a pas d’inquiétudes de ce côté-là selon Dr. Derra qui ne manquera pas de reveler que des maires de partis autre que l’UNIR/PS ont refusé de certifier les fiches parce qu’ils auraient soutenu que les certifier serait apporter leur caution à une candidature d’un opposant. Une attitude qui montre que certains ont encore du chemin à faire pour comprendre que le maire siège pour la population et non pour son parti.


Ce que dit la loi

- Tout candidat à la présidentielle doit se faire parrainer par au moins cinquante élus. Lorsque l’acte de parrainage ne comprend que des conseillers municipaux, ceux-ci doivent être répartis dans au moins sept des treize régions du Burkina Faso.

Cette répartition dans les régions du Burkina Faso n’est pas exigée lorsque, en plus des élus locaux, l’acte de parrainage comprend au moins un député ou lorsqu’il ne comprend que des députés.

- Un élu peut parrainer tout candidat de son choix ; toutefois, il ne peut parrainer plus d’un candidat ou remettre en cause son parrainage. L’auto-parrainage n’est pas autorisé.

Par Bendré

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

François de Sales Bado, secrétaire national de la Commission épiscopale « Justice et paix » : « Nous nous sommes intéressés en particulier aux femmes accusées de sorcellerie… »

Secrétaire national de la Commission épiscopale « Justice et Paix » (CJP-Burkina), François de Sales Bado est inspecteur de travail et des lois sociales. Après avoir exercé dans l’administration publique pendant près d’une quinzaine d’années, il a pris une disponibilité pour travailler à l’OCADES- CARITAS/ Burkina dans un premier temps, puis à la Commission épiscopale justice et paix depuis 2001. En même temps, il est le représentant de l’Eglise catholique au niveau de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qu’il préside depuis 2003. Il évoque dans cette interview, les combats que la Commission justice et paix mène pour redonner une dignité aux personnes exclues.

Sidwaya (S.) : Présentez-nous la Commission « Justice et Paix » ?

François de Sales Bado (FSB) : La Commission justice et paix est une organisation catholique qui a été créée par la Conférence Episcopale Burkina-Niger (CEBN) depuis 2003. Elle a pour mission de travailler à la promotion de la justice sociale, de la paix et des droits humains. Nos références sont essentiellement la Doctrine Sociale de l’Eglise (DSE), c’est-à-dire l’enseignement social de l’Eglise par rapport à toutes les questions de société et aussi des textes en matière de droits de l’homme aussi bien au plan national, régional qu’au plan international.

S. : La Commission a entrepris cette année, une campagne de lutte contre l’exclusion sociale. Qu’est-ce qui a motivé cette campagne ?

FSB : Les missions essentielles de la Commission sont de travailler à la promotion de la justice sociale et de la paix, former et éveiller les consciences des individus et des communautés aux valeurs de justice, de paix et de respect des droits de l’homme, défendre les droits humains violés, en particulier les droits des personnes les plus fragiles, les pauvres, les démunis.

Au regard de ces missions, il fallait mobiliser les ressources nécessaires pour commencer le travail, et cela a mis du temps. C’est en 2006, lors de la deuxième édition de la Semaine sociale, qui portait sur le thème « justice et paix au Burkina Faso : quelle contribution de l’Eglise ? », que nous sommes allés avec un émissaire du Vatican rendre visite à nos mamans du centre Delwendé.

Là, le représentant du pape a eu le cœur meurtri. Il nous a dit : « justice et paix, il faudrait que vous travailliez à éradiquer cette situation. C’est vilain pour l’image du Burkina dont on parle tant de biens ». Ces paroles nous ont profondément touchés. Nous avons donc pu en décembre, lancer la campagne contre l’exclusion sociale et les violences faites aux femmes. Nous nous sommes intéressés en particulier au cas des femmes accusées de sorcellerie et qui sont chassées, violentées, les biens brûlés et expulsées de leurs villages.

S. : Quelle est la stratégie adoptée pour mener à bien la campagne de lutte ?

FSB : Nous avons constaté que les Mossi sont un peuple qui respecte le chef, la hiérarchie. Nous avons donc souhaité que l’Empereur des Mossé, le Moogho Naaba dise un mot par rapport à ce phénomène, car, quand on parle du phénomène, l’opinion publique dit que la chefferie traditionnelle est complice.

Lorsque nous avons approché sa Majesté, c’était une opportunité pour lui de dédouaner toute la chefferie traditionnelle et coutumière. Nous avons également mobilisé la société civile, le ministère des Droits humains, le ministère de la Promotion de la femme, des ONG, qui sont extrêmement sensibles à ces questions et qui souffrent de ces questions. Car, quelle que soit notre bonne volonté, à nous seule Commission Justice et Paix, nous ne pouvons pas arriver à éradiquer ce phénomène.

S. : Une des activités était d’organiser une marche le 6 mars contre l’exclusion et les violences faites aux femmes. Pourquoi le choix du 6 mars pour la marche ?

FSB : Nous avons choisi la date du 6 mars dans le but d’un partenariat avec l’Etat. Parce que pour mener un tel combat, il ne faut pas entreprendre des actions isolées. Surtout que le 8 mars est la Journée internationale de la femme. La marche a donc été le fruit d’un partenariat avec l’Etat, avec les ministères de la Promotion de la femme, des Droits humains, de l’Action sociale et de la Défense.

S. : Elle a eu comme point de départ le terrain du mogho Naaba et la Place de la Nation comme point d’arrivée. Qu’est ce qui a expliqué le choix de l’itinéraire ?

FSB : Le choix a été très symbolique. Parce que le départ de la marche est donné sur le terrain de sa Majesté le Moogho-Naba après qu’il nous eut fait ses bénédictions. Malheureusement, son programme ne lui a pas permis d’être là. Il a délégué un de ses ministres qui est venu nous bénir et nous livrer son message.

S. : Comment avez-vous apprécié le message de sa Majesté ?

FSB : On peut résumer le message du Moogho Naaba en quelques points. Le premier point est que sa Majesté a reconnu avec nous l’existence des violences et de l’exclusion sociale des femmes en général, et particulièrement des femmes accusées de sorcellerie. Le deuxième est qu’il a reconnu avec les enquêtes, que le phénomène se passe en milieu moaga. Troisièmement, Sa Majesté a dit que les chefs coutumiers sont les garants de la tradition africaine.

Il a dit que le monde change et qu’ils ne peuvent plus tolérer les valeurs culturelles négatives qui portent atteinte aux droits de l’homme, qui portent atteinte à la dignité humaine. C’est pourquoi il a lancé deux appels. Le premier à l’endroit de tous les Burkinabè qui sont de son ressort territorial. Il leur a demandé d’arrêter toutes les accusations, toutes les violences faites surtout à l’encontre des femmes. Le deuxième appel a été lancé à l’endroit des chefs coutumiers qui sont sous sa tutelle.

Il leur a demandé de mettre fin aux traditions néfastes et à faire cesser toutes les pratiques culturelles ou traditionnelles qui portent atteinte aux droits de l’homme. Il a ensuite demandé de travailler et à développer des initiatives, pour que toutes les femmes qui ont été victimes d’exclusions soient réintégrées.

Il a enfin demandé à tous les Burkinabè de promouvoir les valeurs de justice sociale, de vérité, d’amour et de tolérance. Pour ma part, de toutes les activités du projet que nous exécutons, ce message a été très essentiel et nous l’avons édité en français et en mooré à 5000 exemplaires. Je saisis l’occasion pour remercier véritablement sa Majesté le Moogho Naaba et l’ensemble de ses ministres qui nous ont accompagnés.

S. : Quels sont les résultats de la formation à l’endroit des femmes accusées de sorcellerie ?

FSB : La formation a consisté à donner espoir aux femmes. Nous les avons aidées à redécouvrir qu’elles sont des êtres humains, qu’elles ont une dignité. Il n’était pas question de leur donner des cours académiques sur les droits de l’homme, en leur disant que vous avez droit à ceci ou à cela. Il était surtout question pour nous, d’amener les femmes à sortir du silence profond dans lequel elles vivaient.

Au départ, c’était très difficile. Mais à la fin, toutes les femmes tenaient à raconter leur histoire. Au-delà de cette dignité recouvrée, il nous a fallu les aider à réaliser quelque chose de leurs mains et pouvoir subvenir à leurs besoins en cas de réinsertion sociale. Nous leur avons donc appris à fabriquer du savon aussi bien liquide que solide. Elles savent faire du soumbala de qualité, de la teinture, du tissage et de la filature.

S. : Quelles sont les perspectives de la commission ?

FSB : Nous allons accompagner le volet assistance judiciaire. Ce qui veut dire que nous allons accompagner toutes les femmes accusées de sorcellerie et qui vont se confier à la Commission Justice et Paix., jusqu’à ce qu’elles puissent faire valoir leurs droits. Je précise que nous ne sommes pas là pour défendre des sorcières et des criminelles, mais nous adoptons une démarche des droits de l’homme.

Nous allons également poursuivre avec le volet plaidoyer. Nous disons merci à la chefferie traditionnelle qui a su jouer son rôle. Le reste appartient à l’administration publique, et aux hommes politiques.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Conflits interreligieux : une préoccupation au 22e Congrès mondial de l’UCIP

Dans le cadre du congrès mondial de l’Union catholique internationale de la presse qui se tient du 12 au 19 septembre 2010, à Ouagadougou, les conflits interreligieux étaient le 13 septembre dernier, au centre des échanges, avec une communication délivrée par M. Ben Namdi du Nigeria et le Père Paul Varghèse de l’Inde.

Les conflits interreligieux constituent aujourd’hui une menace pour la paix et la solidarité dans le monde. Les journalistes catholiques réunis au sein de l’UCIP en se rencontrant à Ouagadougou dans le cadre de leur congrès mondial ont décidé de plancher sur le sujet dans l’après-midi du lundi 13 septembre 2010. La thématique « Les conflits interreligieux et les défis de la paix », traitée sous forme de panel, a été animée par M. Ben Namdi du Nigéria et le Père Paul varghèse de l’Inde tout en considérant les situations respectives de leur pays comme des cas d’études. Après une présentation de l’Inde à travers sa carte postale, « mon père » dira que la pauvreté, l’injustice sociale et l’intolérance sont les causes principales des conflits interreligieux ; tout cela étant doublé d’une ignorance exponentielle des règles fondamentales de la religion. Au Nigeria en plus de ces raisons, les conflits interreligieux, sont une tare héritée de la colonisation.

En effet, ce pays a, au moment de sa capitulation signé avec sa métropole deux traités de protectorat. Un avec le Nord peuplé majoritairement de musulmans et un autre avec le sud réservé aux chrétiens. Et le communicateur indien prône le dialogue entre les religions. « Nous avons besoins de connaître et de comprendre non seulement notre religion, mais aussi celle des autres, pour mieux les apprécier afin que règne le respect mutuel », a affirmé le Père Varghèse. Le Nigeria reste un pays perpétuellement en proie à des interminables crises et des guerres civiles teintées de divergences religieuses. Face à ces affrontements qui frôlent parfois le génocide, les responsabilités sociales du journaliste pèse davantage, et les hommes et femme de médias doivent prendre toute sa mesure.

Car certains médias, en temps de guerre se livrent plus au sensationnel ou à l’émotionnel reléguant l’éthique et la déontologie du métier au second rang. Pour M. Namdi, le journaliste en général et le journaliste catholique particulièrement doit répondre aux exigences de la profession, tout en fondant sa conscience sur les valeurs cardinales de sa religions. « Nous devons mettre nos plumes, nos micro et nos cameras au service d’une société de tolérance, de justice, de paix et d’équité », a-t-il dit. C’est le seul gage d’un monde épris de justice. La rencontre a pris fin par une messe qui a été dite au sein du complexe de Ouaga 2000, pour une issue paisible de la présidentielle guinéenne.

Romain NEBIE

Commission presse du 22e Congrès de l’UCIP

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

22e congrès de l’UCIP : Les journalistes catholiques à l’école du langage du son et des mouvements

JPEG - 26.7 ko

Me Frédéric Titinga Pacéré, atypiquement vêtu et entouré de ses soldats

La salle de conférence internationale de Ouaga 2000 a connu une ambiance particulière dans la matinée du mercredi 15 septembre 2010, avec la communication donné par Me Fréderic Titinga PACERE. Axée sur la thématique « La parole non écrite et non parlée au Burkina Faso : facteur et de cohésion et de paix », l’intervention de l’éminent homme de culture a émerveillé plus d’un participants.

Les travaux de la rencontre des professionnels des médias se poursuivent, avec la série des communications. Dans la matinée du mardi 14 septembre 2010, les participants ont eu droit à une communication, pas comme les autres. En effet le conférencier, en l’occurrence Me Fréderic Titinga PACERE avocat international et fervent défenseur des valeurs morales de la tradition africaine a, en une demie heure convaincu les journalistes catholique à aller à l’école du « silence ». En développant le thème « La parole non écrite et non parlée au Burkina Faso : facteur de cohésion et de paix » Me PACERE, assis sur un trône de prince et encadré entre deux soldats atypiquement vêtu. A sa droite une jeune fille et un ange gardien de la tradition. C’est dans un tel décor qu’il a levé un coin de voile sur les valeurs réelles de la société traditionnelle.

D’entrée de jeu, il montré que l’homme n’est pas le seul maître de la parole, comme il le prétend. Certains êtres tels que les abeilles, les grenouilles ont un langage propres à eux. Le son du tam-tam utilise un langage intelligible qui associé forme un discours, appelé discours tambouriné. C’est en ce sens que le griot a pour rôle d’orienter la vie sociale. Mais pour appréhender le contenu du message, il faut connaître le code. Tout comme le tam-tam, les mouvements des masques sont également des signes expressifs. « Un masque ne danse pas ; il s’exprime par les mouvements de son corps », a-t-il affirmé. Et selon lui dans un pays sans écriture, les sons des tam-tams, les mouvements des masques et les noms des localités suffisent pour tracer l’histoire du peuple. En pays mooga, pendant les funérailles, le masque exécute environs trois cents trente-trois mouvements devant la maison mortuaire.

Ce langage renvoie aux actes des membres de la famille qui entendent traduire leur reconnaissance au défunt. Pour les vérités de l’homme ne sont pas toutes des verités universelles, pour lui permettent de porter un jugement. Le journaliste devrait en tenir souvent compte chaque fois qu’ils veulent écrire ou parler car c’est de cette manière qu’il contribuera à cultiver la tolérance, principal vecteur de la paix. Né en 1943 à Manéga dans la Région du Plateau central, Maître Fréderic Titinga fut le premier avocat de la Haute-Volta en 1973 et bâtonnier du Barreau burkinabè pendant 18 ans. Il est juriste, sociologue et écrivain, bref, c’est un homme de culture. Il est le promoteur du célèbre musée de Manéga, qui abrite les civilisations des peuples noirs d’Afrique.

Romain NEBIE : Commission presse 22e Congrès de l’UCIP

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Classement Fifa du mois d’août : le Burkina gagne six places

Le Burkina Faso, après avoir fait du surplace au mois de juillet dernier, a nettement progressé dans le classement de la Fifa du mois d’août, en se positionnant cette fois-ci à la 39e place sur l’échiquier mondial, mais reste 8e au plan continental. Avec ce rang, le pays des "Hommes intègres" a gagné 6 bonnes places.

L’Egypte 1er au plan africain, campe toujours sur son 9e rang mondial. Tandis que le Ghana, 23e mondial le mois dernier, a fait un bond en avant de 3 places. Les Black Stars s’installent désormais à la 20e place mondiale et restent toujours 2e au plan africain, derrière l’Egypte. La Côte d’Ivoire, 26e au mois de juillet, a avancé de trois pas (23e mondial et 3e africain).

L’Afrique du Sud, a encore fait une avancée très considérable, en passant de la 66e à la 58e place. Les Bafana Bafana se classent 10e au plan africain. Le Cameroun lui, après avoir perdu 21 places au mois de juillet, remonte légèrement et passe de la 40e à la 37e place. Quant à l’Algérie, autre mondialiste, elle a reculé de deux places (33e à 35e), au moment où le Nigeria en perd 4 (de 30 à 34e). Le Gabon, pays co-organisateur de la prochaine Can, gagne quant à lui, 3 places au plan mondial (34e à 31e) et 2 au plan africain (6e à 4e).

Par ailleurs, l’Espagne, championne du monde en titre, est toujours classée première. Elle est suivie des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Brésil. L’Italie et la France, respectivement 11e et 21e, le mois de juillet dernier, dégringolent à la 13e et 27e place.

Ndiaga Thiam

Fasozine

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Théophile Silga : « Donner un champion du monde de karaté au Burkina »

Lors des premiers Championnats d’Afrique de karaté do -Sankudo Kikaï- qui se sont déroulés du 29 août au 5 septembre 2010 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le Burkinabè Théophile Silga s’est hissé sur la plus haute marche du podium en combat open (toutes catégories). Dans cet entretien qu’il accordé à Fasozine.com, le champion d’Afrique burkinabè revient sur son succès et se donne pour défi, d’offrir un titre de champion du monde au Burkina.

Fasozine.com : Qu’avez-vous ressenti en donnant au Burkina son premier titre de champion d’Afrique de karaté ?

Théophile Silga : Un sentiment de satisfaction. J’étais extrêmement heureux parce que je rêvais toujours de rapporter une médaille d’or à mon papa (son maître ndlr) qui me soutient beaucoup.

Le président de la FBK vous voyait champion d’Afrique dans quelques années, mais vous avez remporté un titre plus tôt que prévu. Quels sont vos secrets ?

Mon secret, c’est le travail et l’envie de vaincre. Je m’entrainais tous les jours et ce travail a fini par payer. La prophétie du président Yaméogo, que je salue au passage, ce sera, peut-être, pour un titre mondial.

Vos ambitions ?

Je compte aller plus loin possible. Mon ambition, c’est de ramener au Burkina, un titre de champion du monde.

La conquête d’un titre de champion du monde demande beaucoup de moyens…

Les moyens techniques, je n’en doute pas du tout. Car, j’ai l’encadrement qu’il faut. Seulement j’aurai besoin aussi de l’appui des autorités.

Un appui de quel ordre par exemple ?

Moral d’abord et financier ensuite. Je suis en classe de première et une fois le bac en poche, je souhaiterais avoir une bourse pour aller continuer mes études en Europe.

Dans quelle mesure étudier en Europe aura-t-il un impact sur votre carrière de karatéka ?

En Europe, je pourrai réussir à la fois dans mes études et dans le sport. J’aurai la possibilité de me mesurer à des karatékas de haut niveau et d’une manière très régulière.

Un appel à lancer à l’endroit des autorités ?

Pour le moment, je ne demande qu’à voir le ministre des Sports (Jean-Pierre Palm ndlr).

Ndiaga Thiam

Fasozine

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire