FOOT SPORT VIRIL MAIS PAS CORRECTE

Coupe d’Afrique des Nations de foot :le bus du

Togo mitraillé un chauffeur tué, des joueurs blessés

Neuf membres de la délégation du Togo ont été blessés et un chauffeur tué lors du mitraillage de leur bus qui franchissait la frontière entre le Congo-Brazzaville et l’Angola, où débute dans deux jours la Coupe d’Afrique (CAN-2010), jetant l’effroi sur la compétition.

Carte de localisation de l'attaque du bus de l'équipe nationale de foot du Togo.

La Confédération africaine de football (CAF) a cependant confirmé vendredi soir que la compétition aurait bien lieu.

Le défenseur Serge Akakpo (Vaslui FC/ROM) et le gardien Kodjovi Obilalé (GSI Pontivy/FRA) ont été plus sérieusement touchés et opérés dans un hôpital à Cabinda, mais il n’y a "pas de risque de décès" dans la délégation togolaise et "tout se passe bien", selon Richmond Forson, défenseur du Togo interrogé par la chaîne sportive Infosport.

L’attaque a été revendiquée par le Front de libération de l’enclave de Cabinda (FLEC). Cette enclave, province angolaise pétrolifère entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville, est déchirée, depuis l’indépendance de l’Angola en 1975, par un conflit séparatiste.

La description de l’attaque fait froid dans le dos. "On a été mitraillé à la sortie du Congo-Brazzaville, on a reçu des balles, on rentrait dans l’Angola, on a pris une rafale à l’avant du bus et on s’est tous couché", a expliqué Thomas Dossevi, joueur du Togo, à l’AFP, confirmant une information d’Infosport.

Serge Akakpo "a pris une balle dans le dos", le gardien Kodjovi Obilalé en "a pris une dans les reins, a poursuivi Dossevi. L’entraîneur des gardiens et le docteur ont été touchés. (…) Ils sont dans un hôpital à Cabinda."

La Fédération togolaise de football (FTF) parle d’un total de neuf blessés et d’un mort, le chauffeur d’un bus. Selon un joueur, ce dernier conduisait le bus des bagages. Il roulait en avant du convoi et semble avoir subi un feu nourri.

"On avait rempli les formalités, avait précisé plus tôt Dossevi sur Infosport. On était encadré par la police. Tout était clean. Il y a eu un mitraillage puissant. La police a riposté."

"On se serait cru à la guerre, avait-il confié. On est choqué. Quand on sort du bus, on se dit +pourquoi nous?+. On n’a pas beaucoup envie de jouer la CAN. On pense aux copains, aux joueurs blessés."

"Si on peut boycotter la CAN, autant le faire, a expliqué le milieu Alaixys Romao (Grenoble/FRA), interrogé par Infosport. Si on peut annuler tous les matches, pourquoi pas. On ne pense qu’à rentrer à la maison."

Le Togo doit débuter la CAN contre le Ghana le lundi 11 janvier à Cabinda.

Dans l’après-midi, il a un temps été envisagé de suspendre la compétition, avant que la CAF n’annonce qu’elle aurait bien lieu.

Les matches du groupe B (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Burkina Faso), programmés à Cabinda, pourraient être délocalisés à Luanda, selon des sources proches du comité d’organisation (Cocan).

Interrogé par l’AFP, le Cocan assurait dans un premier temps qu’un pneu du bus avait éclaté et déclenché un mouvement de panique.

"C’est un scandale de dire ça, on a vraiment été mitraillé. Si on avait pu prendre des photos, des images, ce serait déjà sur internet", s’est emporté Dossevi, interrogé par l’AFP.

Vendredi soir, la radio angolaise ne mentionnait pas cet incident ouvrant son journal… sur l’entraînement de l’équipe nationale d’Angola, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le ministre angolais des droits de l’Homme, Angonio Bento Bembe, ancien dirigeant séparatiste du Cabinda, a qualifié l’attaque d’"acte terroriste".

Et la France a condamné l’attaque "avec la plus grande fermeté", appelant dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères "à tout mettre en oeuvre pour arrêter" ses auteurs.

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La chefferie royale de Tiébélé

Tiébélé c’est d’abord un village, mais ce village possède un attrait touristique intéressant, La chefferie de Tiébélé. La cours royale de Tiébélé est en effet la plus grande chefferie du “pays Kassena”, situé dans le sud du Burkina Faso. Son histoire est longue mais les datations restent floues. La tradition orale fait toutefois mention de son existence depui le temps des invasions djermabè, autour du 16ieme siècle. De nombreuses recherches sont et ont été menées afin de préciser l’historiques et de déterminer plus précisément le rôle de la chefferie de Tiébélé dans l’histoire du pays kassena du Burkina Faso.

La cour royale de Tiébélé est aujourd’hui une véritable attraction surtout pour les coopérants et autres touristes étrangers. L’habitat kassena y est particulièrement bien représenté avec ses décorations murales colorées (peintures et gravures géométriques) et l’authenticité de cette cour royale jusque là très bien conservée et encore habité.

La cours royale de Tiébélé comprend entre autres attraits :

À l’entrée de la concession Royale on apperçoit :

  • Le Pourrou : Un énorme tas de déchets et d’immondices que l’on retrouve devant le site et qui est sacré chez les Kassena. A l’intérieur sont enterrés les placentas des enfants nés dans la cour du chef. C’est au sommet du Pourrou que les responsable traditionnels annoncent les nouvelles aux habitants du village. Le Pourrou de Tiébélé est particulièrement grand et atteste ainsi de l’ancienneté de la cour royale et de l’importance de la famille du chef.
  • Un figuier rouge : Il atteste également de la puissance de la chefferie de Tiébélé un ancien proverbe Kassena affirme que : “Toutes les familles puissantes possèdent un figuier devant leur cour”.
  • Les pierres sacrées : Situées à côté du figuier,c es pierres sont réservées aux princes et membre de la famille de la cour royale. Il est interdit à toute autre personne de toucher ces pierres ou de s’y asseoir. Aux alentours, d’autres pierres sont réservées pour les notables du village ou les étrangers.

À l’intérieur on retrouve plusieurs types de cases :

  • Les cases Rondes ou “Draa” en langue Kassena :

    :

    Village Kassena Sud Burkina Faso

Elle sont sont réservées aux hommes célibataires et possèdent au toit conique en paille.

  • Les cases rectangulaire ou “Mangolo” :

    Village Kassena Burkina Faso

Qui sont réservées aux jeunes couples. Dans la société Kassena, la femme vient habiter dans la famille de son mari.

  • Les cases en huit ou “Dinian” :

Les dinian sont destinées aux vieux couples et aux enfants en bas âge. Elles comportent généralement trois pièces : une cuisine, une chambre et une salle d’accueil.

  • la case au fétiches ou Nakongo :
  • Village Kassena du Burkina Faso

     

Situé à droite de la porte d’entrée de la cour royale. C’est la maison des ancêtres de la famille royale à l’intérieur de laquelle sont jugés les habitants du village selon la coutume.

Autre caractère particulier de l’intérieur de la chefferie Kassena de Tiébélé, les peintures et les gravures géométriques murales, réalisées par les femmes. Ces décorations murales sont typiques de tout le pays Kassena et celle de Tiébélé en particulier compte parmis les plus jolies.

 

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Les ruines de Loropéni sont un site archéologique de Burkina Faso

Les ruines de Loropéni sont un site archéologique de Burkina Faso situé près de Gaoua dans la province du Poni en Pays Lobi au Burkina Faso. Le site archéologique et touristique de Loropéni date du 11e siècle. Il a été reconnu récemment au patrimoine mondial de l’humanité.

Le site à été redécouvert en 1902 et constitue une des ruines de constructions en pierres, chose rare en Afrique de l’Ouest. Le site consistituaint une forteresse entourant une ville à vocation aurifère. Bien qu’il n’existe aucun pas de témoignage écrit, la culture orale permet de penser que l’emplacement a été occupé par les Koulango ainsi que leurs ancêtres les Nabé et les Lohron, controlant l’extraction et la transformation de l’or dans la région et assurant l’exploitation, la produtctio et le commerce aurifère.

Ce site archéologique burkinabé est entouré de hauts murs et s’étend sur 11 130 m2. C’est la mieux préservée des dix forteresses que compte la région du Lobi. Les ruines de Loropéni sont situées au Sud du Burkina Faso près des frontières du Togo et du Ghana. L’emplacement a été occupé par les Lohron ou les Koulango qui contrôlaient l’extraction et la transformation de l’or dans la région à l’apogée de cette exploitation aurifère (XIVème au XVIIème siècle). Beaucoup de mystère entoure ce site dont une large part n’a pas encore été fouillée. Au cours de sa longue histoire, Loropéni semble avoir été abandonné à plusieurs reprises. L’abandon définitif est intervenu entre le début et le milieu du XIXème siècle.

Pour en connaitre plus sur des ruines de Loropéni, voici quelques ressources supplémentaires intéressante sur le sujet :

HISTORIQUE ET DÉVELOPPEMENT

Contexte général

L’ensemble des ruines de ce que l’on nomme aujourd’hui le pays lobi est en zone pré forestière aux ressources naturelles favorables à l’agriculture, à la cueillette, à la chasse et à la pêche. De plus, le sous-sol de la région est aurifère et s’insère dans le géosynclinal éburnéen. Lorsqu’on examine la répartition des sites aurifères anciennement exploités, ceux du Lobi se situent au centre d’un axe Nord-Sud, ou vice-versa, le long du fleuve Mouhoun (ex Volta Noire). Les placers sont ceux de l’Ashanti, au Nord du Ghana, du pays baoulé au Sud-ouest de la Côte d’Ivoire et du Gurunsi au nord du pays lobi. Le pays lobi se trouve ainsi placé au centre d’un ensemble de gisements aurifères dont l’exploitation est attestée à partir des XVème et XVIème siècles et peut être avant en raison de ce que les populations Nabé, Lorhon et Koulango avaient l’expérience de l’or dès les Xème et XIème siècles, au moment où ils étaient au Nord de la Côte d’Ivoire (région de Kong). L’or du pays lobi a probablement d’abord été exploité dans le cadre du commerce transsaharien avant d’être détourné au profit de la côte atlantique. Il faut aussi situer la construction des ruines dans le contexte géopolitique des royaumes subsahariens après la chute des premiers empires (Ghana, Mali, Songhaï) ayant provoqué des migrations de peuples au fait des questions d’exploitation de l’or du Bouré et du Bambouk, puis le développement de royaumes en pays akan (notamment l’émergence de puissant royaume Ashanti) qui ont provoqué de nouvelles migrations des peuples du Sud vers le Nord fuyant les chasseurs d’esclaves. Ceci a contraint les peuples à organiser leur défense. Des caravanes reliaient le pays Ashanti par Bégho, Bouna, Bobo-Dioulasso jusqu’aux métropoles de la boucle du Niger. De plus, cette époque d’insécurité comportait aussi la menace de nombre d’animaux sauvages dont les éléphants mais aussi les lions qui, selon la tradition orale, étaient « mangeurs d’hommes ».

La construction des ruines de Loropéni

Les traditions orales recueillies depuis la découverte des ruines désignent les Koulango comme bâtisseurs des forteresses de la région. Mais les enquêtes récentes révèlent que les Koulango ont eu pour ancêtres les Lorhon et les Nabé, lesquels venus du Mandé ont produit et commercialisé de l’or dès les Xème et XIème siècles dans la région de Kong . On sait aussi que le territoire sur lequel se trouvent les ruines a été successivement D’après certaines versions des traditions orales, c’est le rempart de plan quadrangulaire qui a d’abord été construit, puis les cloisons et enfin les bâtiments intérieurs. L’observation de la jonction entre les murs pendant les fouilles archéologiques, corrobore cette information. Les murs sont principalement faits d’une maçonnerie de moellons de pierre latéritiques maçonnés avec de l’argile gravillonneuse. Les moellons sont maçonnés selon des couches quasi horizontales bien apparentes sur les faces externes alors que l’intérieur entre ces deux faces est plutôt un remplissage grossier. La partie supérieure des ruines les plus hautes est réalisée en terre seule, selon une technique de façonnage (bauge), ce qui laisse penser que cette disposition concernait tous les hauts des murs. Certains de ces murs, et plus particulièrement ceux du rempart, ont partiellement conservé leur protection de surface, visible au travers de larges plaques d’un crépi fait d’argile gravillonneuse. Les matériaux ont probablement été extraits non loin de l’enceinte. Les blocs de pierres ont pu être débités dans la cuirBas-fonds carrière où fut probablement exploité l’argile gravillonneuseasse latéritique apparente en de nombreux endroits à proximité de l’enceinte, à l’Est et au Sud. La terre a pu être prise en un lieu qui forme actuellement un bas-fond à l’Est de la ruine, occupé par les populations Lorhon, Koulango et Gan. Selon les traditions orales et les archives, les Gan seraient partis de la région d’Accra au Ghana actuel après que leur royaume ait été détruit par les Akwamu. Cet événement se situe à la fin du XVIIème siècle. Les Gan reconnaissaient jadis qu’à leur arrivée dans le Lobi, ils ont trouvé des ruines dont ils ignoraient les bâtisseurs mais qu’ils ont occupées. Cette réoccupation peut expliquer la récente revendication de la paternité des ruines par les Gan. Selon les traditions orales gan, la forteresse dont sont issues les Ruines de Loropéni aurait été édifiée par le neuvième roi de la dynastie des Gan, Tokpã Farma, qui aurait d’ailleurs supervisé avec un grand intérêt, toutes les étapes de la construction. Ce serait suite à son décès prématuré que le site fut appelé Kpõkayãga ou la maison du refus et depuis lors, considéré comme un lieu mythique.                                                                                                 

 

Sur les murs de la muraille nord ainsi que sur ceux de certaines structures, il existe des

vestiges de trous destinés à recevoir des poutres et poutrelles, tant dans les blocs de pierres que dans les colombins d’argiles. De plus, les fouilles de certains compartiments ont mis au jour des vestiges de trous régulièrement alignés servant à recevoir des poteaux. Ce sont vraisemblablement des traces probantes de possibles toitures. Il n’existe non plus de trace de possibles ouvertures dans les murs. Pour réaliser l’édifice extérieur il a fallu au moins

3400 m3 de matériaux et entre 500 et 800 m3 d’eau. Tout cela a dû mobiliser une main d’œuvre importante. L’observation des structures montre une certaine sophistication à la fois dans la conception et le tracé, mais aussi dans le choix des matériaux. En effet, on observe que ceux-ci ont été sélectionnés, triés, et même préparés (taillés), en fonction des dimensions (hauteur et largeur) des murs. Ceci implique aussi que l’organisation de la construction fut probablement assez complexe et nécessita le recours à divers niveaux de décision : conception, gestion des matériaux et des équipes de travail, supervision de l’exécution.


Trous pour poutrelles

 

 

 

Les premières recherches archéologiques sur les Ruines de Loropéni font ressortir plusieurs niveaux d’occupation dont les plus anciens remontent au XIème siècle. Arrivés dans la région à la fin du XVIIème siècle, selon leurs propres traditions, les Gan ont dû réoccuper des enceintes abandonnées, qu’ils vont à leur tour abandonner, suite au décès de Tokpa Farma, un de leur roi, de suite d’une grave maladie. L’enceinte que les populations ont refusé d’habiter, en raison de la maladie, puis du décès du roi est devenue sacrée et fait l’objet de sacrifices destinés à conjurer les problèmes qui se posent à la communauté ou à certains de ses membres.La durée d’utilisation de la forteresse a certainement été beaucoup plus longue que ne veut bien le laisser penser la tradition orale. En effet, outre les différents niveaux d’occupation révélés par les fouilles, certaines zones présentent plusieurs couches d’enduit, ce qui laisse supposer que l’enceinte a été entretenue à plusieurs reprises pendant la période historique de son utilisation. Par ailleurs, une observation fine de l’appareillage des moellons dans la muraille extérieure montre clairement que celle-ci a fait l’objet de réparations. On constate notamment une discontinuité de la maçonnerie de moellons (non alignement des rangées horizontales associé à un coup de sabre) dans la partie Nord du mur Est. A l’extérieur du mur Sud, à environ 30 m de l’angle Ouest, il y a une zone qui correspond à un écroulement superficiel réparé. Cette zone a sa partie supérieure en forme d’arc naturel et est remplie par des moellons de latérite de beaucoup plus petite taille que ceux de la maçonnerie courante. Vu la résistance naturelle de la muraille aux intempéries, de tels dégâts sur la muraille n’ont pu se produire qu’après de nombreuses années d’utilisation ou lors de destructions volontaires (attaques) ; dans tous les cas, durant une période d’utilisation de la forteresse, puisque ceux-ci ont été réparés. Ces éléments tendent donc bien à prouver une utilisation sur une période assez longue.

Les Ruines de Loropéni, un mystère !

Dès leur découverte en 1902 par le lieutenant Henri Schwartz de l’armée française, les ruines de Loropéni furent considérées comme un mystère. Pendant près d’un siècle, les ruines furent l’objet d’études et d’écrits scientifiques (voir bibliographie) réalisés par des personnalités variées sans qu’il n’ait été possible de répondre à trois questions fondamentales :
qui sont leurs bâtisseurs?
quelles ont été leurs fonctions ?
quand furent elles construites ?

Qui sont leurs bâtisseurs?

Plusieurs hypothèses furent avancées. On a tout d’abord nié l’origine noire des bâtisseurs, en les attribuant aux Phéniciens, Egyptiens, Arabes, ou encore Portugais ou Hollandais, sous prétexte que de telles constructions n’auraient pu être réalisées par les populations locales, comme cela avait aussi été le cas pour les ruines de Great Zimbabwe. Ces versions furent remises en cause par des études plus sérieuses. Au stade actuel des connaissances, les traditions architecturales actuelles étant différentes de celles des ruines, seule l’histoire de la mise en place des populations de la région peut permettre un début de réponse. Conformément à l’histoire du peuplement, l’antériorité d’occupation de la région est reconnue aux Lorhon, aux Koulango et aux Touna (actuels gestionnaires des ruines). Ces populations qui se seraient installés avant le XVème siècle, apparaissent comme les bâtisseurs des ruines de pierres de la région, notamment celles de Loropéni. Les Gan qui seraient arrivés après eux, mieux organisés et sans doute numériquement plus importants, ont produit la dispersion ou l’assimilation de ces autochtones et se seraient appropriées leur héritage matériel.

Quelles ont été leurs fonctions ?

Les différentes sources s’accordent sur le fait que les Ruines de Loropéni étaient des maisons d’habitation ayant servi à se protéger contre les fauves, les conquérants et les envahisseurs (voir annexe I). Toutefois, l’absence de dispositifs de défense (meurtrières, créneaux) et les techniques de construction (murs lisses et hauts) maintiennent le mystère sur la nature défensive ou d’attaque du site. Par contre, le lien entre les ruines et la recherche de l’or est récurrent chez de nombreux auteurs et sur le terrain. La poursuite des fouilles archéologiques reste une nécessité afin de rassembler des informations objectives et irrévocables sur la possibilité que les ruines soient des entrepôts d’esclaves.

Quand furent-elles construites ?

Autant les sources orales ne se prononcent pas sur l’âge des ruines de Loropéni, autant les sources écrites sont imprécises. Les dates disponibles obtenues après les premières fouilles archéologiques révèlent que l’occupation du site débute au cours du XIème siècle. Il y eut plusieurs occupations depuis cette période jusqu’au XVIIIème siècle.

Brève description

Ce premier site burkinabé est bardé de hauts murs et s’étend sur 11 130 m2. C’est la mieux préservée des dix forteresses que compte la région du Lobi. Il s’inscrit aussi dans un ensemble plus large qui compte une centaine d’enceintes en pierre, reflétant la puissance du commerce transsaharien de l’or. Vieilles d’au moins mille ans selon des découvertes récentes, ces ruines sont situées près des frontières du Togo et du Ghana. L’emplacement a été occupé par les Lohron ou les Koulango qui contrôlaient l’extraction et la transformation de l’or dans la région à l’apogée de cette exploitation aurifère (XIVème au XVIIème siècle). Beaucoup de mystère entoure ce site dont une large part n’a pas encore été fouillée. Au cours de sa longue histoire, Loropéni semble avoir été abandonné à plusieurs reprises. L’abandon définitif est intervenu entre le début et le milieu du XIXème siècle. Ce site promet encore beaucoup d’informations.

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Les spectaculaires et mémorables ruines de Loropéni consistent en des hauts murs impressionnants de moellons de latérite, allant jusqu’à six mètres de haut, entourant un grand établissement abandonné, sont les mieux préservés parmi les dix forteresses similaires que comporte la région du Lobi, et font partie d’un plus grand ensemble d’une centaine d’enceintes en pierre. Elles semblent refléter la puissance et l’influence du commerce transsaharien de l’or et ses liens avec la côte Atlantique. De récentes fouilles ont permis des datations au carbone 14 suggérant que les murs d’enceinte de Loropéni remontent au moins au XIe siècle de notre ère et que le site a connu une période florissante entre le XIVe et le XVIIe siècle, plaçant le site au cœur d’un réseau de constructions.

Critère (iii) : Loropéni est l’exemple le mieux préservé d’un type d’établissement fortifié dans une vaste région de l’Afrique de l’Ouest, associé à la tradition de l’extraction de l’or, qui semble avoir persisté pendant au moins sept siècles. Étant donné sa taille et sa portée, Loropéni reflète un type de structures assez différent des villes fortifiées de l’actuel Nigeria, ou des villes du haut Niger qui s’épanouirent dans les empires du Ghana, du Mali et Songhaï. Elles peuvent donc être considérées comme un témoignage exceptionnel d’un type d’établissement généré par le commerce de l’or.

Intégrité et authenticité

L’authenticité des établissements fortifiés en tant que ruines ne fait aucun doute.

Bien que l’histoire des ruines de Loropéni ne se soit précisée que très récemment grâce à un programme de recherche, et que leur fonction reste encore en partie spéculative, l’intégrité du monument en tant qu’établissement fortifié le plus grand et le mieux préservé est satisfaisante. À l’avenir, avec l’apport de nouveaux témoignages, il sera peut-être nécessaire d’envisager une zone plus vaste qui engloberait d’autres attributs liés à son utilisation, sa fonction et son histoire.

Mesures de gestion et de protection

Le comité de protection et de gestion des ruines de Loropéni, le Conseil scientifique pour l’étude, la conservation et le développement des ruines de Loropéni et le plan de gestion qui est mis en œuvre depuis 2005 forment une base solide pour la gestion des ruines en tant que point focal du développement durable dans le cadre de la communauté locale.

Historique des ruines de Loropéni

Fiche de l’Unesco sur le site archéologique de Loropéni

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Feed-back sur l’initiation

 

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L’initiation pratique rétrograde ou socle de la culture Lobi ?

Après la défection de ses armées conduites par des vaillants généraux comme El Hadj Omar Tall, Béhanzin, Babemba, Le Naba Wobgo et surtout L’Almamy Samory Touré, l’Afrique a aussi subit son revers culture. Ceux qui savent « vaincre sans avoir raison » ont aussi apporté leur pratique culturelle dans nos contrées comme valeur étalon. Le pays Lobi n’eut pas de héros puisque sans chefs ni armée, mais il résista bravement avant de fléchir le genou, carquois, flèches et massues à la main.

Il faut le reconnaître, les pratiques culturelles de tout peuple comportent souvent des tares que l’évolution vient corriger par substitution ou par suppression. Le pays Lobi ne fait pas exception à cette règle. Car aussi vrai que la Shoa eut lieu en Europe, il n’est pas faux de dire que nos pratiques coutumières ont eut des jours moins radieux. Aujourd’hui heureusement, les choses ont bien changé. Dans cette lancée l’initiation en pays Lobi doit t-elle être considérée comme ces pratiques rétrogrades ancestrales à ranger ? Mieux, l’initiation peut-elle être considérée comme le socle de la culture Lobi ? Doit-on l’encourager ou la décourager ?

L’initiation comme école de la société Lobi

Loin de ces pratiques comme le lévirat ou l’excision combattue, l’initiation, en pays Lobi est l’école où s’édifie l’esprit de l’adolescent. Dans l’école de l’initiation le jeune Lobi reçoit une éducation et une connaissance approfondie de sa culture et de son milieu. Ainsi l’adolescent Lobi au cours du périple de l’initiation apprend à connaître sa généalogie, à identifier les points de passage de ses illustres aïeuls. Il se familiarisera avec la botanique en apprenant au cours de ce voyage à identifier les plantes et en tirer le breuvage remède pour telle ou telle autre maladie. L’initiation est également le lieu ou le Lobi s’accapare des énigmes, proverbes, contes et épopées de son peuple éléments indispensables pour une maîtrise parfaite de la rhétorique dans ses discours, pour son affirmation propre mais aussi pour les solennités.

Mais l’élément capital à l’école de l’initiation est l’appropriation par le Lobi de ces racines, de son histoire, de l’histoire de toute sa communauté… ; du souvenir de la grande migration. L’initiation est pour le Lobi un retour aux sources, un devoir de souvenir. Combien de peuples aujourd’hui font des pèlerinages dans des lieux où l’histoire a ému et continue d’émouvoir ? Beaucoup, et le peuple Lobi se voit le devoir de faire un retour chaque sept ans au bord du Mouhoun pour rendre hommage à ses ancêtres parce que c’est ce fleuve que ceux-ci ont franchi pour des lendemains meilleurs.

L’arbre ne doit pas cacher la forêt : les premières heures de l’initiation tournent souvent à une punition collective des « djankouman ». Ce jour est le jour du fouet. Et même si en principe il ne s’agissait que d’agiter le fouet beaucoup de « djorbé » l’ont détourné à des fins de vengeances et de règlement de compte. Utiliser ce noble événement pour contenter ses rancoeurs est déplorable et force est de constater que de nos jours la punition collective a perdu du terrain.

L’initiation comme facteur de cohésion intercommunautaire

L’initiation est le catalyseur de la solidarité intercommunautaire des peuples du Sud-ouest du Burkina Faso. En effet le pays Lobi composé d’une quinzaine de communautés compte aussi environ une dizaine de dialectes non inter pénétrables. Curieusement ces communautés partagent les mêmes coutumes. Ces peuples vivent en parfaite symbiose depuis des lustres. L’initiation a donc été d’un grand apport pour la stabilité de ces communautés puisque chaque sept ans ils se retrouvent tous, au même lieu pour l’initiation leur progéniture; ce qui permet à cette descendance de se connaître, de s’apprécier et de sympathiser. L’initiation est donc aussi un facteur d’ouverture d’esprit et de renforcement de la solidarité.

Notons également qu’en plus du nom et des connaissances que le jeune Lobi acquiert au cours de cette étape de sa vie du retour de ce périple qui peut durer le mois il se trouve grandit et est de plus en plus consulté ; il intègre la communauté.

Ici aussi, la longueur du trajet et la rigueur du périple sont des éléments qui concourent à rendre l’initiation en pays Lobi dangereuse et périlleuse. Mais reconnaissons que c’est l’adversité qui façonne les hommes; les vrais hommes.

L’initiation comme instrument de calcul, d’échange et de transmission

La périodicité de l’initiation assez longue (chaque sept ans) a permis aux paysans Lobi de savoir cycle végétatif de certains arbres et de calculer les âges des uns et des autres. Ainsi un Lobi qui aurait vue sept initiations serait âgé d’environ 50 ans.

Aussi du retour de l’initiation, chaque groupe arrive chez les siens avec un brin de culture de plus, copié chez l’autre. Par exemple quand un objet particulier et ses détails chez une communauté voisine attireront l’attention de tel autre. On ira alors demander comment cet objet a été conçu. De retour dans la communauté il sera répliqué et servira dans les usages de cette dernière. Un mot d’une communauté proche dont on ne maîtrise pas la langue, a marqué, alors on l’adopte et si son sens est connu on l’utilisera dans sa communauté. C’est de cette manière que les échanges se sont développés dans la frange Sud-Ouest du pays. On s’échangea des céréales, des habits, des armes, des cauris et surtout de la technique.

L’initiation a aussi été le vecteur de transmission de pouvoirs et des secrets des communautés. C’est à travers l’initiation que le Lobi devient homme. Or on ne peut confier des secrets et des pouvoirs à un enfant. C’est donc après une initiation bien remplie que certains secrets mystiques lui sont dévoilés. Il pourra par ce canal aller se protéger contre les mauvais sorts chez le charlatan ou acquérir des pouvoirs surnaturels…

En pays Lobi l’initiation des jeunes est le ciment de la société. C’est grâce à elle que la jeunesse acquiert les bases fondamentales de ces communautés à la fois très semblables mais aussi diversifiées. Elle constituait donc l’école de ce peuple. Au lieu de la décourager il faut la promouvoir en travaillant à réparer les quelques griefs qui l’ont écorché. Et, dans l’espoir de conserver la cohésion sociale au sein des différentes communautés du Sud-Ouest du Burkina Faso qu’elle a sue toujours entretenir il serait judicieux pour tout Lobi de travailler à ne pas la perdre car il s’agit d’un immense patrimoine.

Ecris par KAMBOU Benjamin

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JEAN MAGLOIRE SOME, CHERCHEUR SOCIO-MATHEMATICIEN

"L’animisme n’est pas une religion mais un concept scientifique"

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Jean Magloire Somé

"Le codex grammatical égyptien", c’est l’oeuvre que ce chercheur burkinabè a mis 25 ans de sa vie pour édifier. A travers cette oeuvre, il invite les intellectuels africains à revenir s’abreuver aux sources de la science de l’Egypte antique. Mais une oeuvre qui a besoin d’être éditée et développée. Il invite pour cela toutes les bonnes volontés, publiques comme privées, à l’aider à le réaliser. C’est la quintessence de cette interview.

"Le Pays" : Peut-on savoir qui est Jean Magloire Somé ?

Jean Magloire Somé : J’ai été professeur d’anglais en Angleterre. J’étais devenu complètement blanc dans ma tête et je m’attendais à être reçu avec tous les honneurs dans la société occidentale. Mais cela n’a pas été le cas. Ne pouvant devenir un caïman, autant revenir à mes sources. Je suis passé par Cheikh Anta Diop. Il a réussi à faire admettre par l’UNESCO que l’Egypte pharaonique était une civilisation africaine. C’est bien beau. Mais qu’en avons-nous, Africains, tiré comme profit ? La pensée égyptienne, tout le monde y a puisé. Mais nous, Africains, sommes en reste. Aucune curiosité africaine ne s’y intéresse. On a un trésor intellectuel qui est là, mais personne n’y touche et on court chercher en Occident ce que nous avons déjà ici. Anta Diop a ouvert la porte. Moi je viens enfoncer cette porte déjà ouverte.

Peut-on avoir une idée succincte de votre oeuvre ?

L’oeuvre est vaste. Elle est multidisciplinaire. Les mages égyptiens ont mis 5 000 ans pour reconstituer la pensée animiste. Les Romains, les Grecs, tous ont puisé dans cette science. Elle est donc gigantesque et on ne peut la résumer.

Votre oeuvre repose sur l’animisme. Est-ce une religion ?

On a tendance à prendre l’animisme pour du fétichisme, du maraboutage, de la sorcellerie. Or le mot vient du latin "anima", la science de ce qui est animé. Or ce qui est animé, c’est la vie. Tout ce qui vit est animé. L’animisme n’est pas une religion. C’est une science qui étudie le rapport de l’être à Dieu et le religieux n’est que le millième de ce rapport. La civilisation humaine part de l’animisme et je tiens à le souligner. J’en ai les preuves, réunies grâce à 25 ans de fouilles et de lecture.

Vous pensez que les problèmes des hommes viennent de leur ignorance ?

Absolument. La pensée animiste est un langage symbolique. L’alphabet alpha, bêta, gamma, oméga, etc., est un alphabet symbolique et donne tous les éléments essentiels de l’humanité. Avec cet alphabet, vous pouvez écrire toutes les équations de toutes les disciplines du monde. Il faut réapprendre à recomprendre ce langage symbolique et toutes les mathématiques deviennent alors un jeu d’enfant.

Vous avez un message à lancer à l’endroit de l’intelligentsia africaine ?

Il faut que les Africains sachent que le développement ne s’achète pas. Aujourd’hui en Afrique, on pense qu’il faut avoir des milliards de francs pour que le développement arrive. Cela fait plus de 40 ans d’indépendance que nous jouons au jeu des marchés internationaux, mais à quoi sommes-nous arrivés ? Le produit d’un créateur peut s’acheter, mais le génie de ce créateur ne peut l’être. Si vous vous maintenez à l’état de consommateurs vous resterez toujours à la traîne des autres. Il est temps que les Africains se réveillent. Il faut relancer la capacité de l’Africain à réfléchir par lui-même, investir son intelligence. Le Japon, l’Inde, la Chine ne se sont pas développés à se bornant à consommer des produits. Nos ancêtres ont créé des pyramides que les Blancs ne peuvent imiter. Et nous, héritiers de cette science phénoménale, nous sommes incapables de nous intéresser à ces oeuvres-là. Pendant que nous restons là à dormir, à compter de l’argent, à compter des villas, à compter des voitures, les 0ccidentaux, eux, quittent chez eux pour venir, à notre nez, puiser dans cette science, améliorer ce qu’ils ont déjà créé pour venir nous les revendre. Tout cela parce qu’on refuse d’aller à la science. Les pyramides, ce n’est pas le passé mais l’avenir.

Quelles sont vos attentes par rapport à votre oeuvre ?

Cette oeuvre peut permettre à toute l’Afrique de rebondir scientifiquement. Que cela soit pour l’étude des langues africaines, la construction des machines, tout est contenu dans cette oeuvre. Il n’y a qu’à tirer conséquence pour continuer à travers la mise en place d’une équipe de chercheurs. Je mets donc cette oeuvre à la disposition des intellectuels, des politiques et même des simples civils, qui veulent apporter une pierre à cette renaissance africaine afin que l’Afrique sorte de son marasme.

Propos recueillis par Abdou ZOURE

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Balbula coeur de l’initiation.

 

Balbula centre de l’initiation en pays LOBI.

Après les détails donnés dans "l’initiation en pays Lobi" nous voilà maintenant au coeur de l’initiation avec la cité de Balbula.

Qu’est balbula pour les Lobi?

Balbula est le coeur des coutumes, de la culture de tous le peuple Lobi. En rappelle le peuple Lobi a été et demeure aujourd’hui une population de croyance animiste  même si de partout, il subit les assauts des religions dites révélées comme le christianisme, l’islam qui ont détruit une grande partie du patrimoine culturel de ceux-ci (je vous en donnerai les détails plus tard), et dans nos croyances c’est à Balbula que vont nos morts et c’est de là- bas que nous nous réincarnons: Oui les Lobi croient en la réincarnation… Ainsi Balbula est pour les Lobi ce qu’est l’enfer ou le paradis sont pour certains, le Nirvana, Ardjina ou encore Lahara pour d’autres. C’est donc la demeure des âmes Lobis décédés. D’ailleurs toute personne qui a du mal à supporter la perte d’un parent proche chez les Lobis, se rend à Balbula où il peut avoir entrer en contact avec le défunt. Aux dires des uns et des autres, tout porte à croire qu’il s’agit vraiment du défunt. Ce n’est ni de l’affabulation ni de la mythomanie ceci est une réalité chez les Lobi. Que dire donc de ce groupe de la grande famille des Lobi dont je ne citerai pas de nom, capable de réveiller leur mort; où qu’il soit décédé, pour l’emmener chez eux au village pour l’enterrement. C’est n’est pas de la mythomanie; il ya encore beaucoup de choses que nous ne connaissons pas.

A Balbula

Les non initiés se repartissent par groupes, par clans, par descendance et je me perd… Une  seule chose frappante: c’est la diversité des langues. En effet comme précisé dans les blogs précédents, le peuple Lobi est très diversifié. Malgré l’unicité du nom donné à ce groupe de population du Sud-Ouest du Burkina, contesté par certains on distingue pour la même population plus d’une dizaine de langues non inter pénétrables, mais avec néanmoins la même culture: nous partageons les mêmes noms. En exemple il ya le nom HIEN partagé entre Lobi, Birifor, et Dagara alors que ces groupes ne partagent pas la même langue mais sont tous des LOBIS. Ya t-il un pacte secret signé par nos ancêtres que nous ignorons aujourd’hui? Car depuis des lustres ces peuples vivent en parfaite symbiose sans affrontement aucuns et surtout avec la possibilité de *"partage de  femme" entre communauté. Ou est ce une erreur de repartition administrative? Je penche pour la première et vous réserve cette littérature pour très bientôt.A Balbula le jeune Lobi est initié aux coutumes Lobi, apprend les fondements de cette société. Il apprendra à connaître ses totems, les interdits de sa famille, à contrôler ses émotions, à respecter sa parole … et  surtout à combattre avec bravoure…

Le nom

A la fin de l’initiation le jeune Lobi reçoit un nom. Ce sera son nom d’homme; le nom par lequel il est né de nouveau, le nom de baptême pour le christianisme par exemple. A partir de l’initiation le nom de gamin est enterré et fait maintenant place  à celui d’homme. Et, il est formellement interdit de réveiller le nom de gamin d’un jeune initié au risque d’attenter à la vie de ce dernier.- Pour les garçons  c’est un nom toujours terminé par "té",  "Rè" ou "Lè". Exemple Wolonmité ou Konguilè ou encore Binkpèrè. – Pour les filles c’est un nom terminé toujours par "mi" ou "a". Exemple Tourmanami ou Tourmana,Pour la plus part des cas ce sont des phrases en Lobiri en guise de remerciement pour une action d’une personne donnée sans le citer ou  des mises en garde contre l’ennemi, les sorciers, des noms de revendications (une épouse qui a du mal à se faire entendre par son mari usera de ce stratagème pour rappeler son époux à l’ordre) ou surtout des noms reflétant le comportement de l’enfant avant l’initiation… en fait tous le quotidien de la famille revient permanemment en nom  dans la société Lobi. Il est donc facile de savoir le passé d’une famille polygame rien qu’en écoutant les noms donnés aux enfants de la famille. Tout bébé ayant participé à l’initiation au dos de sa mère recevra lui aussi un nom pour lui éviter un autre voyage 7 ou 14 ans après.Après cette étape c’est le retour chez les siens. Le jeune initié devient  "djorbi" et il peut maintenant participer à la dance appelée "le djoro"; la dance des initiés. Il appelle desormais ses ainés, les âgés de la communauté "Souou" si c’est un homme et "Omiè" si c’est une femme.

                    Merci et à très bientôt pour de nouvelles découvertes

Amicalement

KAMBOU Benjamin

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L’initiation en pays Lobi

A Kampti mon village,
chaque sept ans a lieu l’initiation
des jeunes Lobis

 

J’aimerai vous parler ici de mon village

 

*L’ouest du Burkina Faso                                                             *Le territoire Lobi

L’origine du nom de mon village

Mon village s’appelle Kampti (encadré sur la carte ci-dessus. Il est situé à environ 450 km de la capitale de mon pays qui est Ouagadougou, dans le Sud-Ouest du Burkina faso. Kampti est une commune rurale du burkina faso d’environ 7468 âmes. En terme de superficie c’est la plus grande commune rurale du BURKINA FASO. les principaux villages qui forment la commune rurale de Kampti sont: Kampti, Galgouli, Passena,  Kompi, Poniro, Dinkafra, Gbangbankora, Niaména, Timkiro, Bandadjèra, Gotakploara…La commune rurale de Kampti fait frontière avec la côte d’ivoire  et de ce fait elle a été touchée de plein fouet par la crise Ivoirienne. Espérons que tout rentre dans l’ordre et que tout roule comme avant dans ce pays frère puisque l’histoire et la géographie nous unies.Kampti est peuplé à majeure partie de Lobi (autotchones) mais aussi des Dioula(Marka) des mossi des peulhs…En rappelle le peuple Lobi;en fait toute la grande famille des Lobi y compris les Dagaras sont acéphales c’est à dire des peuples dont leur structure sociale ne comporte pas de chef à proprement parlé. Ce sont des peuples libres, pas du tout anarchistes, mais qui pour rien au monde ne veulent perdre ce droit qu’est la liberté.  Venus du Ghana voisin après avoir traversé le Mouhoun les lobis se sont installé dans dans la frange Sud-Ouest du Burkina faso et surtout au Nord de la Côte d’Ivoire. Ainsi mon village Kampti a été fondé par Sib Mankou (Sib est le nom et mankou est vraisemblablement un nom de guerre).Traduit littéralement "Kampti" veut dire "d’ou viens tu?" Il semblerai que quand le premier colon est arrivé dans mon village il a trouvé une femme qui pillait le mil. Le colon lui demanda le nom de son village et comme le Lobi n’est pas un Homme à se faire marcher dessus; sinon comment quelqu’un peut  oser poser une question sans daigner saluer; lui Lobi, son interlocuteur! C’est le comble de l’impolitesse.La femme Lobi qui ne pouvait avaler une telle humiliation lui répliqua nerveusement: "ka fi té" ce qui veut dire "d’ou viens tu ?" et ce que le colon a noté en prenant bien le soin de transformer le "fi" en "mp"; d’où le nom Kampti.

Les prénoms chez les Lobis

Quand un enfant naît, n’importe où dans le monde c’est une joie pour sa famille.Les Lobis ne dérogent pas à la règle.Ainsi pour célébrer cette joie l’enfant Lobi est présenté au fétiches de sa famille juste après a coupure du cordon ombilical. Un nom lui sera alors donné et comme la succession ou l’héritage chez les  Lobi le nom donné à l’enfant est intrinsèquement lié à la femme: – S’il est le premier fils de sa mère il s’appellera Sié; et suivant cet ordre on aura: Sansan, Ollo, Koko, Bêbê, thô… Mais dans certains dialectes, Sansan est remplacé par Sami.Chez les Djans, le prénom Sansan dévient Sami et Ollo dévient Olé.-Si l’enfant est une fille elle recevra le nom Yéri; Oho; Ini; Kpini ou Cessere … si elle est respectivement 1ere, 2 eme, 3eme ou 4eme fille de sa mère. Toujours chez les Djans  le prénom Yéri devient Yéli.Dans le cas où la femme avait auparavant un enfant, si elle se remarie ses enfants porterons les noms suivants de la liste; sans répétition possible entre les noms des enfants d’une même femme.Mais tout de même dans une famille polygame on se retrouve souvent avec 3 Sié dans la même famille: Sié de telle femme et Sié de telle autre.S’ il arrivait que la liste de nom s’épuisait ou très souventpar des concours de circonstances d’autres nomssont prévus. On peut citer en exemple: Koumbou (petit homme), Kersiè (fille claire) Koumblo (homme blanc; albunos), Thibo (enfant né apres le déces de son père), Nibo (enfant né juste avant le décès de sa mère),Naba et Djami (pour les cas de jumeaux), des noms des fétiches protecteurs de la famille ou du village (surtout quand l’enfant à été gravement malade dans son enfance et que les parents ont eu recours à ceux ceux-ci pour sa guérison) mais également des noms de rivières.Mais le vrai nom Lobi se gagne, il ne se donne pas. En effet on peut qualifier tous ces noms cités ci dessus des noms  pour enfants et adolescents. Pour avoir un vrai nom Lobi il aller à l’initiation. Car ici on ne pas se limiter au mot initié puisque l’initiation chez  les Lobi c’est un voyage, un pélérinage.Ainsi, chaque 7 ans tous le peuple Lobi(Lobi, Djan, Birifor, Dagara, Wilé, Tounis …) du Burkina et du nord de la Côte d’Ivoire font un pélérinage vers le Fleuve Mouhoun frontière entre le Bukina Faso et le Ghana, symbole du retour aux sources et surtout du souvenir de la grande migration car c’est en effet ce fleuve que tous les Lobis ont traversé dans l’espoir d’une vie meilleure ailleurs. A l’issue de ce  pélérinage et la formation qui s’en suit le jeune Lobi recevra un vrai nom, son nom d’homme, un nom définitif.

les fondements de la société Lobi et leur nom d’initiés ;
leur nom d’homme.

Le lieu de l’initiation: le fleuve Mouhoun ou Volta River au Ghana

 Les premiers jours

Aux premiers jours de l’initiation il ya tout d’abord le son du tambour de l’initiation avec cette musique si particulière  qui pénètre intensément dans le corps de l’averti à savoir le petit Lobi. A la suite du tambour qui commence depuis la brousse  vient le chant qui rappelle aux non initiés "les Djankouman" que le jour du jugement est arrivé. Le jour ou toutes les sanctions vont tomber sur l’enfant impoli; irrespectueux. Ainsi après le son de ce tambour tout Djankouman ou non initié ne devrait plus être aperçu hors de sa case. C’est donc le jour de la débandade s’il vous trouvait loin de chez vous. Je porte toujours une cicatrice à la cuisse gauche qui me rappelle encore cette folle journée comme si c’était hier: ce jour là j’étais parti chercher des tiges de mil pour faire une clôture autour d’un jeune bananier que les porcs étaient sur le point de déraciner. C’est de là-bas que j’ai entendu tonner le tambour de l’initiation. Dans mes foulées pour fuir la horde des initiés ; "les Djorbé" à mes trousses et regagner les miens je trébuchai sur une tige de mil et tombai. la tige m’incisa profondément la cuisse mais  je réussis à rentrer chez moi sans une goutte de larme; la peur aux fesses. Bref ce n’était qu’un accident et c’était l’initiation… Donc aux premières heures  de l’initiation c’est la chasse aux non initiés. Ils sont traités de tous les maux de la société Lobi et fouettés s’ils n’étaient pas respectueux des parents, des initiés ou tout simplement des ainés.Cette période est également celle des grandes cachettes. Le pays lobi étant une région très accidentée on y rencontre beaucoup de grottes. Si pendant les promenades on en découvrait une , elle servait pour ces situations là. Je connais un ami qui, pour fuir les coups s’est caché dans une grotte pendant au moins une semaine. (Il se pourrait que vous en sachez plus sur son histoire s’il le veut bien). Quelques jours après la chasse aux non initiés, des groupes arrivent par vagues successifs selon la lignée des uns et des autres. Ils restent aux alentours du village mais toujours en battant le tambour de l’initiation et les chants qui vont avec. Des messagers sont envoyés pour annoncer que les descendants de tel illustre Homme partent pour l’initiation de leur progéniture. Ceux qui se reconnaissent de cet Aïeul envoient leur progéniture avec nourriture,  plats, quelques vêtements, des objets de culte des cauris de l’argent et des  accompagnateurs pour assister les plus faibles. Ces groupes suivront ainsi exactement les pas qu’a suivi leur ancêtre avant qu’ils ne soient à leur village actuel.J’avoue qu’en fonction des groupes c’est à dire en fonction de la descendance du non initié les itinéraires changent ainsi que les méthodes également. Certaines familles envoient leur descendance  à l’initiation avec comme accoutrement rien que des cache-sexes alors que d’autres tolèrent que le non initié porte même des chaussures. Et compte ténu de la périodicité de l’évènement assez étalé (chaque sept ans),un enfant de sept ans qui n’a pas pu participé à une initiation qui a lieu par exemple cette année, aux initiations prochaines celui-ci aura 14 ans et si c’est une fille, vous comprenez que si elle ne doit porter qu’un cache-sexe c’est quand même compliqué…

La marche

Elle est pénible et pleine d’embuches.Elle varie en fonction de la situation géographique des uns et des autres. Pour certains elle vaut 200 km l’aller-retour, pour ceux de mon village par exemple il est d’environ 100 km l’aller-retour. Les initiés font ce trajet à pied et souvent sans chaussures puisque certains groupes l’interdisent. Ils dorment là où la nuit les trouve et dans certains villages s’ils ont la chance. Ici l’homme est mis face aux atrocités de la nature et il doit survivre s’il est Lobi accompli. Celui qui succombe sur la route de l’initiation, on dira que le Fleuve (Mouhoun) l’a pris; l’a emmené et il n’aura pas de funérailles. Mais tout au long de l’initiation la nuit des leçons d’hommes sont données aux hommes; les qualités comme la bravoure, la solidarité, … certaines leçons sur sur la manière de gérer la famille et bien de choses encore. Pour les femmes des leçons leur sont données par les accompagnatrices sur la séduction et la gestion de la famille. Pour palier aux ruptures de provisions qui peuvent survenir au cours du voyage chaque groupe tente de rejoindre autant que possible les grandes  localités de la région. C’est ainsi que Gaoua plus grande ville du Sud-ouest du Burkina Faso est incontournable pendant les initiations. Sitôt les provisions acheter le groupe se met en route vers le rendez de chaque sept ans: le fleuve Mouhoun car quelque soit sa descendance, son dialecte (lobiri, birifor,djans, dorossié, wilé, touni …) tout le peuple Lobi est unanime, "Nous avons tous traversé le Mouhoun pour de meilleures terres et nous devons nous en souvenir".A très bientôt pour savoir ce qui se passe au bord du fleuve Mythique et aussi pour savoir comment se donnent les noms.

K. Benjamin

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Défense du patrimoine traditionnel : Le Mouvement Soundjata est né

lundi 4 janvier 2010

Le Mouvement Soundjata est né du partenariat entre deux associations, Yèrè Madjigui pour le Burkina Faso et Zone Libre pour la France, et de la volonté de leurs deux présidents de ne pas laisser disparaître à jamais les valeurs inculquées par les us et coutumes traditionnelles d’Afrique de l’Ouest. En effet, face à l’ignorance et l’oubli des rites ancestraux, les traditions issues des temps les plus anciens sont vouées à s’éteindre.

Ainsi, le Mouvement Soundjata, est destiné à être source d’informations. Son fonctionnement interne est défini de façon simple : un noyau de responsables est désigné parmi les chefs coutumiers, à savoir un responsable par "caste" (Noumouw, Jeliw, Sénékélaw (…) et les Dozos). Ces responsables doivent former une équipe parmi les leurs chargée de recueillir des informations et de lutter activement sur le terrain en appliquant les règles instaurées par la tradition.

Le noyau est réélu annuellement, afin que les coutumiers se responsabilisent et actent face à la corruption, à la disparition ou à l’oubli et pour éviter les jalousies internes qui nuisent à la coalition. Le Mouvement recueille et archive les informations et lutte activement contre les fausses informations. Les informations recueillies, une fois vérifiées et estimées véridiques par les coutumiers eux mêmes, sont mises sur demande à disposition pour ce qui peut être divulgué.

Ce mouvement est ouvert sans distinction aucune à tous ceux qui s’inscrivent dans le sens d’une lutte pour la sauvegarde de ce patrimoine traditionnel d’Afrique de l’Ouest. Au stade actuel, le Mouvement n’est qu’à ses débuts de fonctionnement et a pour ambition de réhabiliter et faire perdurer hors des musées la richesse de ce patrimoine. Un groupe a été créé à cet effet sur Facebook à l’adresse http://www.facebook.com/group.php?v…

Contacts

Yacouba Sanou 76 42 50 50
Aude Hitier 75 64 24 56

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Présentation du diocèse de Diébougou

nav_logo Date de création : 18 octobre 1968
Superficie : 18 348 km²
Situation Géographique :
Le Diocèse de Diébougou, correspondant dans ses limites au Sud-Ouest du Burkina, est limité au Nord par le Diocèse de Dédougou ; au Nord-Est par le Diocèse de Koudougou ; à l’Est par le Diocèse de Wa au Ghana ; au Sud par le Diocèse de Abengourou en Côte-d’Ivoire ; au Sud-Ouest par le Diocèse de Banfora ; et à l’Ouest par l’Archidiocèse de Bobo-Dioulasso.

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Situation démographique :

Le diocèse de Diébougou est peuplé d’une dizaine d’ethnies dont la population totale, selon les statistiques de 2005 s’élève à 755 709 habitants : les principales ethnies sont :

-  Les Lobi : 40% ; les Dagara : 30% ; les Birifor : 20% ; les Jâ : 20% etc… les autres sont les Gan, les Dorossè, les Pugli, les Bwaba, les Mossi et les Peulhs. Cependant un mouvement migratoire ne permet pas de cerner la population dans un recensement exact.

Situation géo-climatique :

De climat tropical, le diocèse de Diébougou est peuplé d’agriculteurs-éleveurs. Du point de vue économique, la région est paradoxalement plutôt pauvre, avec un mouvement migratoire important, venant du Centre et du Nord du Burkina. Ce mouvement est manifestement plus remarquable avec le bitumage de la route « Pâ-Frontière de la Côte-d’Ivoire » qui traverse le diocèse du Nord au Sud. Les sites d’or découverts ces dernières années sur le territoire augmentent aussi ce phénomène de fluctuation migratoire.

Du point de vue civil :

Les limites du diocèse correspondant à celles du Sud-Ouest, il est découpé en 4 Provinces, chacune composée de Départements :

-  La Province de la Bougouriba, chef-lieu Diébougou, avec 5 Départements.
-  La Province du Ioba, chef-lieu Dano, avec 8 Départements.
-  La Province du Noumbiel, chef-lieu Batié, avec 5 Départements.
-  La Province du Poni, chef-lieu Gaoua, qui est en même temps la capitale de la Région du Sud-Ouest, avec 10 Départements. Du Point de vue religieux :

-  Sur les 755 709 habitants, le diocèse compte 118 677 catholiques baptisés, 16 538 catéchumènes. Sur les 118 677 baptisés, une bonne partie se trouve dans les grandes villes du pays ou en Côte-d’Ivoire et au Ghana.

-  Les chrétiens non-catholiques que nous connaissons dans le diocèse sont surtout les Protestants : * L’Eglise des Assemblées de Dieu, * Les Evangélistes * Les Pentecôtistes * Les Baptistes.

-  Ceux de la Religion Traditionnelle Africaine sont de loin le plus nombreux, soit plus de 77% de la population totale.

-  Les musulmans viennent après les catholiques.

Pour le Gouvernement du diocèse, l’Evêque dispose de plusieurs organes :

-  Deux (2) Vicaires Généraux qui l’aident dans la pastorale du diocèse,
-  Deux (2) Vicaires Episcopaux chargés de secteur pastoral bien déterminé : l’un nommé à l’apostolat auprès des Religieux et Religieuses, et l’autre auprès des Autorités politiques et administratives.
-  Neuf (9) Conseils dont le Presbytéral et l’Episcopal que convoque directement l’Evêque.
-  Neuf (9) Commissions qui sont des organes techniques de l’action pastorale ; chacune d’elles est composée de plusieurs sous-commissions.
-  Une Equipe d’Animation Pastorale.
-  Plusieurs services généraux : · l’Economat général chargé de la gestion matérielle et financière · la Coordination diocésaine des Activités socio-pastorales qui est en réalité le bureau pastoral de l’Evêque. · Le Service de la Traduction de la Bible et des textes liturgiques. · La Radio Unitas qui est la radio diocésaine pour la pastorale. · La Direction de l’Enseignement Catholique. · L’OCADES diocésaine · Le Centre Joseph MEIWES qui est un Centre Diocésain de Formation et d’Animation.

Division ecclésiastique

Il existe une division pastorale du diocèse en deux grands secteurs : le secteur Nord qui regroupe 13 paroisses dont plusieurs sont des paroisses de chrétienté, et le secteur Sud plutôt catéchuménal avec 7 paroisses. Et surtout, il existe une division pastorale importante du diocèse en Unités d’Opération Pastorale (UOP) depuis 1984, suite à une évaluation pastorale approfondie qui a abouti à une nouvelle orientation pastorale de base intitulée « Parole et Pain pour Tous et par Tous. » Ce sont des sortes de doyenné regroupant plusieurs paroisses ayant des affinités culturelles et pastorales et des proximités géographiques facilitant une action pastorale concertée des agents pastoraux : il existe 6 UOP.

Depuis 2004, le diocèse est en train d’élaborer un Plan d’Action Pastoral, comme tous les autres diocèses du Burkina Faso, à partir du Plan d’Action de la CERAO.

Les Ouvriers de la Mission

Les Agents Pastoraux, composés de prêtres, tous diocésains (134 dont 100 sont sur le terrain), de religieuses (78 de plusieurs congrégations), de religieux, et de catéchistes (101 couples de titulaires). La relève est assurée par un petit Séminaire de 101 élèves de la 6e à la Terminale, et une Maison de formation qui abrite des Postulantes à la vie religieuse. Les prêtres sont organisés en Fraternité Sacerdotale, et les Religieuses en « Union des Religieuses de Diocèse » (URD).

Enfin un Centre de Formation des catéchistes recrute tous les 2 ans les couples désireux de servir le diocèse comme catéchistes.

Par l’abbé Paul DAH

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Fabrication et Consommation du Dolo, la Bière de Mil du Burkina Faso

OLYMPUS DIGITAL CAMERA         Le Dolo, qui se nomme aussi Tchapalo selon la région ou l’on se trouve, est une boisson fermenté à base de mil très populaire dans de nombreuses régions d’Afrique de l’Ouest et au Burkina Faso. Fabriquer à base de Sorgho, le goût du Dolo est assez aigre et peu évoquer un peu celui du cidre. Il est consommé majoritairement dans les cabarets à Dolo, mais peux aussi être apporté à la maison. Les dolotières sont les femmes qui fabriquent le Dolo, procéssus long et qui demande une bonne connaissance de cette boisson pour obtenir un produit de qualité.

Les cabarets sont souvent de simples maisons en banco, avec parfois un hangar, équipées de bancs pour les clients et occasionnellement de petites tables basses rudimentaires. Avec les calebasses de Dolo qui se boivent rapidement, les discussions sont animées, on retrouve les amis, les voisins et les connaissances et on partage un bon moment ensemble. Le court vidéo suivant illustre bien l’ambiance qui règne dans les cabarets de Dolo du Burkina Faso.

Le Dolo est produit de manière artisanale et bien que certain essais de production industrielle ont été temptés au Burkina Faso il y a quelques années, le produit n’arrivait pas à un niveau de qualité suiffisant suite à la mise en bouteille et les projets de ce genre ont sombré dans l’oublis.

Le degrés d’alcool varie d’une région à l’autre, d’une ethnie à l’autre, selon que le Dolo est chauffé plus ou moins longuement, et la fermentation se poursuit tout au long de la journée lorsque que le soleil chauffe le Dolo.

Pour en connaitre plus sur le Dolo et la fabrication du Dolo nous vous invitons à consulter les sites web suivant :

http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/bieres/4voyage.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dolo_(bière)  

Pour lire le contenu des deux liens ci dessus cliquez successivement sur chacun d’eux

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